Résumé Selon Conner, Cerulli et Caine (2002), il y a un lien entre l’autodestruction et la gravité des gestes de violence conjugale. Dans notre étude, l’autodestruction, chez trente-quatre hommes, qui exercent de la violence conjugale, a été évaluée, à partir d’un questionnaire de dépistage des tendances suicidaires et de dossiers psychologiques. Selon nos résultats, 73,5 % des hommes ont présenté des comportements autodestructeurs et 29,4 % d’entre eux présentent un risque suicidaire modéré à élevé. Les hommes les plus à risque de suicide, prennent, plus souvent, des antidépresseurs, que ceux qui sont les moins à risque. La discussion s’oriente vers une meilleure compréhension des liens entre l’autodestruction et la violence conjugale.
Le présent article traite des caractéristiques psychologiques, sociales et criminologiques d’auteurs de violence conjugale qui consultent dans un organisme spécialisé et, plus spécifiquement, sur l’abandon thérapeutique. Nos résultats mettent en évidence des caractéristiques qui diffèrent chez les hommes ayant complété leur suivi ( N = 36) et ceux l’ayant abandonné ( N = 40). Les hommes ayant abandonné leur suivi sont significativement plus jeunes que ceux l’ayant complété et ils sont plus nombreux à avoir commis des infractions contre les biens, à exercer de la violence sexuelle envers leur conjointe, à consommer des drogues et à avoir vécu une intervention de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). De plus, un nombre plus élevé d’hommes présentant de l’alexithymie et de l’impulsivité ont abandonné leur suivi. L’impact clinique de ces résultats et des pistes de recherche sont proposés dans cet article.
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