Voyage au centre du labyrinthe. Figures du voyage et de la fondation dans La loteria de San Jorge ". Dans La loteria de San Jorge, le premier roman de l'écrivain mexicain Alvaro Uribe, l'expérience du voyage ressemble au parcours d'un labyrinthe : un chemin complexe, délimité par des murs, qui a au moins une entrée ou un passage vers une sortie ou un centre, sans indications qui montrent la direction à prendre. La forme et la structure de ce labyrinthe font montre de l'influence des œuvres de Browning et de Schwob, mais la principale influence que l'on perçoit dans La loteria de San Jorge reste la prose et la vision du monde de l'écrivain Jorge Luis Borges. Le résultat de cette écriture est un roman fragmentaire, où chaque chapitre a la tension d'une nouvelle, racontée par divers narrateurs ironiques, qui en appellent à la compréhension et au pardon du lecteur. La Loteria de San Jorge offre ainsi une image de la vie comme voyage au centre d'un labyrinthe métaphysique.

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