RÉSUMÉAvant un acte de chirurgie buccale, trois attitudes cliniques sont possibles face aux patients hypocoagulés par antivitamines K (AVK) : maintenir le traitement, l'arrêter ou réaliser un relais héparinique. Quelques mois après la publication par la Société Francophone de Médecine Buccale et de Chirurgie Buccale (SFMBCB) en accord avec la Société Française de Cardiologie (SFC) de recommandations pour la prise en charge de patients sous AVK en chirurgie buccale, cette étude évalue ces recommandations en terme de rapport coût/sécurité. La simulation des coûts globaux de la prise en charge des patients sous AVK pour l'extraction d'une dent incluse réalisée dans ce travail semble montrer une différence entre les attitudes cliniques publiées dans la littérature. Il semble plus coûteux de traiter des patients à risque hémorragique important que des patients à risque hémorragique plus faible. Intervenir sans modification du traitement, attitude la plus sûre pour le patient, semble également la moins onéreuse. Lors de la réalisation d'un relais aux héparines, le protocole le plus éco-nomique est d'utiliser des héparines de bas poids moléculaire administrées par une infirmière à domicile. L'hospitalisation pour un relais avec des héparines non-fractionnées administrées par voie intraveineuse continue chez le patient à risque thrombotique très important semble être l'attitude la plus onéreuse. L'interruption du traitement AVK expose le patient à des risques d'accidents thromboemboliques potentiellement gravissimes ; cette attitude clinique n'est pas la moins coûteuse. Ainsi, le rapport coût/sécurité de « l'absence de modification du traitement » est largement positif tandis que celui de « l'interruption du traitement » est largement négatif.
Article originalEtude du rapport coût/sécurite lors de la prise en charge des patients sous antivitamines K en chirurgie buccale
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