Le propos est d’étudier, pour la France métropolitaine, les conditions d’un retour, en début de vie active, au département de résidence au Bac, pour les jeunes l’ayant quitté au cours de leurs études supérieures. En particulier, la mobilisation d’un capital social local et la variabilité territoriale de son usage est questionnée. Les données couplées proviennent des enquêtes Génération 2004 et 2010 du Céreq et sont enrichies de données départementales concernant l’offre de formations supérieures et le dynamisme économique. Les ressorts de la mobilité d’études font l’objet de modélisations multiniveau, alors qu’un modèle Probit Bivarié avec sélection est appliqué pour la mobilité de retour. La mobilité d’études apparaît positivement liée à l’expérience passée de la mobilité résidentielle et à la dotation du département en matière d’offre de formations supérieures : les bacheliers les plus éloignés des grandes aires urbaines sont les plus mobiles. Les retours peuvent s’expliquer par des mobilités d’études plus contraintes comme cela transparaît pour les bacheliers des départements éloignés des grandes agglomérations et résidant dans des petites communes. Des indices de mobilisation d’un capital social local associé aux mobilités de retour se dégagent pour les diplômés issus de communes éloignées des grandes aires urbaines. Il s’agit plus souvent de jeunes partis moins loin et moins longtemps en accord avec l’idée qu’ils préservent ainsi plus facilement leur capital social local.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les jeunes résidant en quartier prioritaire en matière d’insertion professionnelle ? Peut-on parler d’un « effet quartier » ? Chiffres à l’appui, Valentine Henrard, ex-cheffe de département, et Mélanie Vignale, responsable des enquêtes Génération, au Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) 1 , esquissent une réponse et analysent la situation réelle de ces jeunes face à l’emploi.
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