Alvárez (Genève), Y. Berthelet (Paris), A. Giovannini (Genève), P. Sánchez (Genève), J. Scheid (Paris), m'ont fait part de précieuses observations et suggestions; toute ma gratitude leur est acquise. Sauf précision contraire, toutes les dates mentionnées dans cet article se situent avant l'ère commune. 1. Liv., 1,12,3 : Romulus et ipse turba fugientium actus, arma ad caelum tollens : «Iuppiter, tuis, inquit, iussus auibus hic in Palatio prima urbi fundamenta ieci. Arcem iam scelere emptam Sabini habent. Inde huc armati, superata media ualle, tendunt. At tu, pater deum hominumque, hinc saltem arce hostes! Deme terrorem Romanis fugamque foedam siste! Hic ego tibi templum Statori Ioui, quod monumentum sit posteris tua praesenti ope seruatam urbem esse, uoueo». Au delà des procédés rhétoriques habituels mis en oeuvre par Tite-Live dans ce bref discours, on remarquera certains traits archaïsants, caractéristiques, notamment, de prières réellement attestées. Ainsi, par exemple, le groupe binaire fugam foedam avec allitération, homéoarcton et homéotéleute, trouve des parallèles dans une prière citée par Caton, agr. 141,2 : uiduuertatem uastitudinemque (...) fruges frumenta, uineta uirgultaque. On trouve aussi ce type d'allitération dans la prière de deuotio prononcée par Scipion Émilien devant Carthage (Macr., Sat. 3,9,10 : fuga formidine).