Le « dépérissement forestier » est généralement apprécié par deux symptômes macroscopiques : la défoliation et le jaunissement du feuillage.La défoliation, critère principal retenu pour l'estimation des dégâts, n'a guère évolué dans le Massif vosgien depuis l'installation du réseau de surveillance en 1983 . La situation antérieure ne peut pas être connue avec précision . Toutefois, en se référant aux résultats obtenus par le Centre de Recherches forestières (F .V .A .) du Bade-Wurtemberg, à l'aide d'un suivi de placettes permanentes réparties dans tout le Land, et principalement en Forêt-Noire, on peut situer, par analogie, la phase de détérioration des cimes
Au début des recherches sur le dépérissement, à la fin de 1984, une relation nette avait été établie entre carence magnésienne et calcique et intensité du dépérissement et notamment du jaunissement (Landmann et al ., 1987). Afin de vérifier expérimentalement cette relation, une série d'essais de fertilisation a été mise en place dans les Vosges en 1985 sur des peuplements adultes de Sapin ou d'Épicéa souffrant à des degrés divers de jaunissement et de défoliation. En 1986, de nouvelles expérimentations ont été effectuées sur de jeunes plantations d'Épicéa ou de Sapin atteintes du jaunissement caractéristique qui sévit dans les montagnes acides : les aiguilles de deux ans et davantage sont jaunes, tandis que les aiguilles de l'année sont, sauf cas extrême, normalement vertes. Les résultats provisoires de ces essais à la fin de 1988 ont donné lieu à une publication (Bonneau et al ., 1991), à laquelle cet article apporte des conclusions plus actuelles et aborde l'évolution des sols et de la nutrition. ESSAIS SUR PEUPLEMENTS ADULTES Huit essais ont été mis en place, la majorité au printemps 1985, l'un à l'automne 1985, sur des peuplements d'âge et de conditions écologiques variables. Le tableau I (p. 208) donne la liste et les principales caractéristiques de situation et d'état de ces peuplements qui souffraient de dépérissement à des degrés divers, soit très léger (essai de Rouffach), soit moyen, soit très sévère (essai de Vologne). Dans tous, sauf Rouffach, les arbres présentaient un certain degré de jaunissement, le plus typique de ce point de vue étant cependant l 'essai du col du Louchbach. Les sols correspondants sont tous très acides (pH à l'eau de 3,2 à 4,5 en A I , de 3,8 à 4,6 en B), faiblement pourvus en calcium échangeable (0,2 à 3,4 m .eq ./100 g en A I , 0,07 à 0,50 en B) et en magnésium échangeable (0,07 à 0,44 m .eq ./100 g en AI , 0,02 à 0,09 en B). Ils sont en même temps très alumineux (0,3 à 10 m .eq. d'Al échangeable en A,, et 2,5 à 9,9 en B). Le plus favorable (Ca/Al et Mg/Al élevés) est celui de Rouffach, les plus mauvais ceux de Remiremont, Mortagne et Vologne. 207 Rev. For. Fr. XLIV-3-1992 M. BONNEAU-G. LANDMANN-M. ADRIAN Liste des essais sur peuplements adultes dans les Vosges. Composition des aiguilles au début de l'expérimentation, perte moyenne d'aiguilles (D), pourcentage d'arbres ayant une note de jaunissement supérieure ou égale à 1 (J) Composition foliaire 1985 Nom de l'essai Roche-mère (% matière sèche) D J
La réussited es régénérations naturelles ou artificielles dépend souvent des techniques employées et des facteurs physiques (climat, régime hydriqued u sol),mais leur croissancej uvénile est fortement influencée par la richessechimiqued u sol. Dans certaines régions,c omme le Centre-Ouest de laF rance,les sols sont extrêmement anciens.Ils se sont développés sur des substrats émergés en totalitéd epuis lafin de l'Oligocène et,dans beaucoupd ecas,b ien auparavant (notamment les sols sur argiles à silex). Ils sont en général très pauvres chimiquement. Par ailleurs,de nombreux travaux de recherches en matièred 'alimentation minérale ont porté sur les plantations de résineux.Les travaux de Leroy (1968), sur Chêne sessile,montrent, sur arbres adultes,quel 'alimentation azotée constituait unf acteur limitant.Des essais de fertilisation mis en place sur perchis en forêt de Bercé( Sarthe) (Garbaye et al.,1974) l'ont confirmé. Dans une ssai sur plantation,en forêt domaniale des Bertranges (Nièvre), sur argiles àc hailles dérivant des calcaires crétacés,G arbayee t Bonneau (1975) ont montré une ffet bénéfiqued 'une fertilisation combinant phosphoree t azotee t ont suggéré uno ptimumd ecomposition foliaired ej eunes plants de 23g/kg d'azote,1,9-2,0g/kg de phosphore, 7,5g /kg de potassiume t 8g /kg de calcium. Trois nouveaux essais ont étée ntrepris au début des années 1980 dans la région de Blois
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