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La présence de comportements extériorisés chez les jeunes enfants peut représenter un défi pour les parents à plusieurs égards, notamment dans le maintien d’un soutien affectif de qualité. Les comportements extériorisés étant hétérogènes dans leurs manifestations, leur interférence avec la qualité du soutien affectif maternel en contexte d’apprentissage pourrait toutefois varier. Les associations prédictives des comportements extériorisés d’opposition, d’agressivité physique, d’hyperactivité-impulsivité et d’inattention des enfants à 42 mois avec la qualité du soutien affectif maternel à 48 mois ont été testées auprès de 195 dyades mères-enfants. Les comportements extériorisés de l’enfant ont été rapportés par les mères, tandis que la qualité du soutien affectif a été observée en laboratoire lors d’une période de jeux coopératifs de littératie et de numératie. Seule l’inattention prédit négativement et de façon unique la qualité du soutien affectif maternel, en contrôlant pour le sexe de l’enfant, le revenu familial, la scolarité de la mère, le comportement maternel à 5 mois, le comportement prosocial de l’enfant à 42 mois et les autres comportements extériorisés. Ces résultats suggèrent que lors de la période préscolaire, l’inattention des enfants représente un défi plus grand comparativement aux autres comportements extériorisés pour le maintien d’un soutien affectif de qualité chez les mères, dans un contexte d’activités ludiques de littératie et de numératie. Par le biais d’une qualité moindre de soutien affectif maternel dans des situations propices à l’exercice de compétences préscolaires, les difficultés attentionnelles des enfants pourraient ainsi fragiliser certaines sphères de leur préparation scolaire.

This study investigated the transactional relations between vocabulary and disruptive behaviors (DB; physical aggression and opposition/rule breaking/theft and vandalism), during the transition to formal schooling, using a community sample of 572 children. Cross-lagged panel model analyses were used to examine bidirectional relationships, comparing physical aggression to non-aggressive DB. Transactional associations between vocabulary and DB were observed, coinciding with school entry. Lower vocabulary in preschool (60mo.) was predictive of higher physical aggression scores in kindergarten. In turn, higher physical aggression in kindergarten was predictive of lower vocabulary in 1st grade. For non-aggressive DB, recurrent associations were found. Lower verbal skills in preschool (42mo.) and kindergarten predicted higher non-aggressive DB scores later in preschool and in 1st grade respectively. In turn, higher non-aggressive DB in kindergarten predicted lower vocabulary scores in 1st grade. In contrast to transactional paths from vocabulary to DB, transactional paths from DB to vocabulary observed after the transition to elementary school remained significant after controlling for comorbid hyperactivity, impulsivity and inattention behaviors, suggesting these links were specific to aggressive and non-aggressive DB. Practical implications for prevention are discussed.