Résumé
Introduction
Sous nos climats, la circoncision reste l’intervention la plus couramment pratiquée chez le garçon. Elle est souvent réalisée par un personnel paramédical non qualifié, ou même en dehors du milieu médical dont les notions de chirurgie et d’asepsie sont aléatoires. Elle est réputée comme chirurgie bénigne, mais des complications majeures parfois très graves, engageant le pronostic sexuel, voire vital, peuvent survenir. Le but de ce travail était de rapporter les amputations du gland secondaires à la circoncision et reçues en milieu hospitalier urologique.
Patients et méthode
Nous rapportons huit cas d’amputation du gland suite à une circoncision en milieu extrahospitalier selon les méthodes traditionnelles.
Résultats
L’âge moyen des enfants est de six ans (trois à huit ans). L’amputation du gland était faite lors de la circoncision dans quatre cas, dont deux avec section complète. Dans les autres cas, il s’agissait d’une nécrose du gland à cause d’un arc électrique lors de l’utilisation inadéquate du bistouri électrique. Une reconstruction urgente du gland n’avait pu être réalisable que dans trois cas. Le gland sectionné dans le quatrième cas était de mauvaise qualité. On n’a noté qu’un seul succès de revascularisation du gland. Le délai de consultation en cas de nécrose du gland était de trois jours en moyenne. Le traitement n’avait consisté qu’en la réalisation d’une méatoplastie pour obtenir un méat urétral satisfaisant avec réfection de la peau pénienne.
Conclusion
La section du gland demeure une complication, certes rare de la circoncision mais très grave, engageant le pronostic sexuel ultérieur de l’enfant. Cela rend cette intervention non anodine et doit inciter à ne la réaliser qu’en milieu spécialisé par un personnel compétent.
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