La transmission mère-enfant du virus de l'hépatite B est la principale cause de portage chronique de l'AgHBs. La prévention de cette transmission repose principalement sur la sérovaccination du nouveau-né. En France, le dépistage prénatal de l'AgHBs est obligatoire au sixième mois de la grossesse chez toutes les femmes enceintes. Lorsque la recherche de l'AgHBs est positive chez la mère, le nouveau-né doit recevoir dès sa naissance, par voie intramusculaire et dans deux sites différents, une première injection de vaccin et une injection d'immunoglobulines anti-HBs. La vaccination est ensuite poursuivie selon le protocole recommandé. L'efficacité de la sérovaccination est supérieure à 90%, elle doit être contrôlée chez tous les enfants par un examen sérologique (AgHBs et anticorps anti-HBs) effectué à distance de la dernière injection vaccinale entre 9 et 12 mois après la naissance. Les échecs de la sérovaccination s'observent chez des femmes ayant une charge virale élevées (HBV-DNA >200 000 UI/ml). Chez ces femmes, un traitement antiviral en fin de grossesse et durant le premier mois du postpartum par un analogue nucléosidique ou nucléotidique (lamivudine, telbivudine, ou ténofovir) permet de réduire la fréquence des échecs de la sérovaccination. L'objectif était d’ étudier l'efficacité du traitement antiviral associé à la sérovaccination pour la prévention de la transmission mère-enfant du virus de l'hépatite B. Patients et méthodes: il s'agit d'une étude rétrospective incluant toutes les femmes enceintes AgHBS positif suivis en consultation dans le service d'hépato-gastroentérologie de l'Hôpital Tenon de Paris pendant une période allant de 2000 à 2013. Nous avons au cours de la période d’étude trouvé 23 femmes AgHBs positif mères de 37 enfants ont été suivies. Soixante-treize pour cent des femmes incluses étaient d'origine asiatique avec un âge moyen de 27 ans (extrêmes: 19-37 ans). Dans 81% des grossesses les femmes ont été traitées par un analogue nucléo(ti)que (lamivudine ou ténofovir). Parmi elles 68% avaient une charge virale supérieure à 5 logs au début du traitement. Quatre-vingt-dix-sept pour cent des enfants ont reçu une sérovaccination à la naissance mais seulement 86% d'entre eux avaient un schéma vaccinal complet. Soixante-treize pour cent des enfants ont eu à l’âge de 7 à 12 mois une sérologie de contrôle de la transmission (AgHBs) et de l'efficacité vaccinale (AC anti-HBs). Dans 96% l'immunité obtenue était satisfaisante avec un taux protecteur d'AC anti-HBs. le traitement par la lamivudine ou le ténofovir des femmes porteuses d'une hépatite B chronique avec une charge virale B élevée au 3ème trimestre associé à la sérovaccination du nouveau-né dès la naissance permet une prévention efficace de la transmission verticale du VHB.
La drépanocytose est une maladie génétique à transmission autosomale codominante. Les patients homozygotes ont des crises hémolytiques qui génèrent les symptômes cliniques. Il s'agit d'une maladie fréquente. En France, la plupart des cas hospitalisés sont observés en Ile de France et aux Antilles. Le pronostic des patients s'est beaucoup amélioré ces dernières années. L’âge médian au décès a doublé en 20 ans. Il est passé de 18 à 36 ans, témoignant d'une meilleure prise en charge des malades. De ce fait, les complications hépatiques de la maladie, et notamment celles liées à l'hépatite virale chronique C, sont de plus en plus fréquentes. La Ribavirine étant contre indiquée dans le traitement de l'hépatite C chez les malades atteints d'anémie hémolytique (talassémie, drépanocytose), il n'existe que très peu de cas publiés dans les littératures et aucun cas traité par trithérapie antivirale incluant un inhibiteur de protéase. Le but de ce travail était d’évaluer la tolérance, l'efficacité du traitement de l'hépatite virale chronique C chez des patients drépanocytaires homozygotes. Dans la cohorte de patients drépanocytaires homozygotes adultes de l'hôpital Tenon (n = 560), la prévalence de l'hépatite C chez les derepanocytaires était de 7% (n = 38) en 2012. Il s'agissait de 15 hommes et 23 femmes âgés de 20 à 59 ans. Vingt-cinq patients avaient reçu plus de 10 transfusions et 13 patients avaient reçu moins de 10 transfusions au cours des années précédant le bilan. La répartition des génotypes était: G1 (n = 7); G2 (n = 2); G3 (n = 1); G4 (n = 6); G inconnu (n = 22). Neuf patients ont été traités dont 8 par bithérapie (Peg/Rbv) et 1 par trithérapie (télaprevir). La posologie de ribavirine était supérieure ou égale à 800mg/jour chez 7 patients et inférieure à cette dose chez les deux autres patients. Le score METAVIR de fibrose était: F1 (n = 3), F2 (n = 4) et F 3 (n = 1);un patient n'a pas pu etre biopsié. Aucun patient n'a présenté de crise vaso-occlusive. Un seul patient a du être transfusé. Chez les 8 autres patients, la tolérance hématologique était excellente; le taux d'hémoglobine moyen était supérieur au taux moyen pré-thérapeutique après 1 et 3 mois de traitement. Une réponse virologique complète était observée chez tous les patients en fin de traitement et une réponse virale soutenue (SVR 24) était obtenue chez 6 patients. La cohorte des patients atteints de drépanocytose de l'Hôpital Tenon est une des plus importantes décrites dans la littérature. La prévalence de l'infection par le virus C est de 7% chez les patients homozygotes SS faisant des crises vaso occlusive. Cette série confirme que la prévalence dépend du nombre de transfusions (supérieures ou inférieures à 10 unités d’érythrocytes) avant le diagnostic. Il confirme également la bonne tolérance de la prise de ribavirine chez ces patients ayant une anémie hémolytique congénitale. Aucune crise vaso-occlusive n'a été observée. Le nombre de transfusion n'est pas augmenté. La bonne tolérance également observée chez le malade traité par trithérapie peut...
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