La théologie de la prospérité comme paradigme a fait l’objet de nombreuses analyses. Le plus souvent, cette abondance passe par la mobilisation des notions d’absence, de manque, d’insuffisance, d’attente, de passivité, de blocage, de misérabilisme, de fainéantise, en particulier dans les études qui se sont intéressées aux Églises d’Afrique ou d’Amérique latine. Pourtant, sur le terrain, derrière cette notion, nulles évidences, nulle homogénéité, mais une constellation de sens et de pratiques infiniment diverses, où s’entremêlent résurgence et création. Toutefois, en dépit de l’hétérogénéité de représentations de ce qu’elle désigne et des réalités qu’elle implique, sa déclinaison au pluriel n’a pas fait florès en sciences sociales. Et c’est bien ce contraste entre spécificité du regard ethnographique et permanence d’une notion ethnographiquement désinformée qui pousse à la repenser. Cet article propose donc de revisiter cette notion, à la lumière des profondes recompositions que connaît le paysage protestant franco-belge et celui des circulations postcoloniales ces dernières décennies afin de mieux appréhender les différents jeux d’appropriation et de (ré)interprétation à l’oeuvre au sein de cette mouvance religieuse.
Depuis l’étude pionnière d’O’Leary (1996) et surtout à partir des années 2000, tout un champ de recherche s’est développé sur la façon dont la religion s’inscrit dans les médias numériques – sites web, forums, blogues, médias de diffusion en ligne, réseaux sociaux, etc.
On October 21st, 2017, the editors of this special issue conducted an interview with Rosalind I. J. Hackett, one of the pioneering scholars in the field of media and religion in Africa. The interview took place via Skype and consisted of five questions on the study of religion and digital media in the African context.
L’objectif de cet article est de discuter des enjeux méthodologiques et épistémologiques d’une recherche menée parmi les converti·es·s néo-pentecôtistes de la région parisienne. L’étude revient sur les conditions d’enquêtes menées au sein d’églises néo-pentecôtistes fréquentées majoritairement par des migrants africano-caribéens et leurs descendants, mettant en évidence l’ambivalence et les jeux de positionnements du chercheur. En cherchant à signaler en quoi les implications de l’ethnographe sur le terrain des religions, mais surtout en quoi sa proximité ethnique, culturelle, religieuse, voire sociale avec le milieu enquêté sont heuristiques pour les études sur le fait religieux, l’auteure montre comment la méthode basée sur le dévoilement de soi et la technique du cas par cas permettent de repenser plus largement la notion classique de « bonne distance » au cœur de la relation ethnographique.
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