La présente étude a été menée pour évaluer la réponse du soja à des doses croissantes du DAP et de l'Urée dans les conditions édapho-climatiques de Bugorhe dans les hautes altitudes du Sud-Kivu. Méthodologie et résultats : Une expérimentation a été conduite suivant un dispositif en parcelle divisée (split plot) avec la source d'engrais azoté et la dose d'application des engrais comme facteur principal et facteur secondaire respectivement. Trois doses de l'Urée et du Di-Ammonium Phosphate (DAP) ont été appliquées à raison de 50 kg ha-1 (D1), 100 kg ha-1 (D2) et 150 kg ha-1 (D3) et une dose témoin D0 (sans engrais). Le rendement en graines variait significativement en fonction de la dose (p=0,0015) et de la nature (source) d'engrais azoté (p=0,0199). Le DAP avait permis d'obtenir le rendement le plus élevé (1158,1 kg ha-1) comparativement à l'Urée (956,7 kg ha-1). Quant aux doses d'engrais, le rendement variait proportionnellement avec la dose d'engrais appliquée : la D3 (150 kg ha-1) du DAP a donné une moyenne élevée de rendement en graines (1640,9 kg ha-1) alors que la dose témoin a donné une faible moyenne de rendement en graines (694,1 kg ha-1). Pour l'Urée, la dose D3 avait permis d'obtenir le rendement en graines le plus élevé (1229,8 kg ha-1) comparativement à la dose témoin (627,4 kg ha-1). Le rapport valeur sur coût obtenu sur les différentes doses d'engrais montre que la dose de 50 kg ha-1 de l'Urée et 100 kg ha-1 du DAP sont plus rentables avec des valeurs de 3,53 USD (4987,89 francs congolais) et 4,23 USD (5976,99 francs congolais). L'efficacité agronomique des doses d'engrais a varié entre 4,01 et 6,31 pour la dose 150 kg ha-1 de l'Urée et du DAP. Conclusion et application des résultats : Les résultats montrent que la dose de 150 kg ha-1 pour le DAP et l'Urée permettrait d'améliorer le rendement en graines du soja au Sud Kivu mais, n'est pas rentable. Cependant, les doses de 50 kg ha-1 et 100 kg ha-1 de l'Urée et DAP sont à encourager le plus au vue de leurs rentabilités.
1 RESUME
Objectif : La présente étude a été menée pour identifier les différentes contraintes et opportunités relatives à cette intégration, une étude a été faite à Mushinga et propose des orientations pour une efficacité et durabilité du système.
Méthodologie et résultats : Une enquête collectant des données sur les caractéristiques de l’exploitation, de la production végétale et animale ont été recueillies dans 100 exploitations choisies aléatoirement. Les principales contraintes identifiées pour l’intensification de l’agriculture-élevage dans les exploitations de Mushinga sont la faible fertilité des sols (45%), les maladies et ravageurs des cultures (17%), le prix élevé d’intrants (14%), la rareté des pâturages conduisant à la faible production animale (13%) et les pathologies animales (8%). Les exploitations qui couplent l’agriculture à l’élevage produisent du fumier pour la fertilisation organique des cultures et nourrissent leurs troupeaux des résidus des cultures. Le fumier génère des revenus et les résidus des cultures sont utilisés pour le paillage.
Conclusion et application des résultats : La prise en compte des contraintes identifiées serait l’une des voies majeures qui permettraient d’améliorer efficacement et durablement le système d’intégration agriculture-élevage au sein des exploitations rurales de Mushinga en particulier et du Sud-Kivu en général.
ABSTRACT
Constraints and opportunities of Crop – livestock integration system at Mushinga in the Eastern DR Congo
Objective: This study was carried out in Mushinga for assessing the various constraints and opportunities related to this integration and proposes guidelines for the system efficiency and sustainability. Farm, crop and animal production characteristics were collected in 100 farms randomly selected.
Methodology and results: A survey collecting data on farm characteristics, crop and animal production into 100 farms was done. The main constraints identified for intensification of crop-livestock in Mushinga farms were low soil fertility (45%), crop diseases and pests (17%), high input prices (14%), the scarcity of pastures leading to low livestock production (13%) and animal diseases (8%). Farmers applying crop-livestock integration, produce manure for organic fertilization of crops and feed their flocks with crop residues. Manure generates income and crop residues are used for mulching.
Conclusion and results application: Addressing the identified constraints would be one of the major ways of improving the efficiency and durability of the crop-livestock integration system in rural farms in Mushinga as well as in South –Kivu.
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