Résumé
Cet article aborde la Politique de sécurité et de défense commune de l'UE dans une perspective sociologique. Bien que les nationalités ont toujours une influence sur les préférences des acteurs de la défense européenne, elles ne sont, en revanche, pas liées à la coopération entre les acteurs dans un champ qui s'est trangouvernementalisé en une décennie. À l'aide de l'analyse de réseaux sociaux, nous comparons les relations de coopération d'un échantillon d'acteurs clefs oeuvrant dans ce champ politique avec leurs croyances sur certains enjeux de la PSDC, à partir d'une base de données originale. Conformément à notre cadre théorique, l'advocacy coalition framework, nous découvrons que l'intensification des relations de coopération entre les acteurs est liée à la convergence des certaines catégories de croyances sur des enjeux de la défense européenne.
Nous nous intéressons aux déterminants du soutien des États membres de l'Union européenne à une stratégie gazière européenne. Malgré la volonté de l'Union européenne de passer à l'action, la persistance des intérêts nationaux complique la mise en oeuvre d'une politique énergétique commune. Nous soumettons les cas de trois États membres au test de la théorie intergouvernementaliste libérale (IL), selon laquelle les groupes d'intérêts industriels et économiques sont les plus infl uents sur la politique étrangère nationale. Nous comparons cette approche aux théories réaliste et constructiviste et concluons que le niveau de dépendance énergétique et les facteurs identitaires ne sont pas aussi infl uents sur la position des États que ne l'est le niveau d'investissement des entreprises gazières nationales dans des projets gaziers en Russie.
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