Les stratégies d’adaptation développées par les populations rurales en général et les éleveurs en particulier face aux dérèglements climatiques traduisent globalement leur perception. Ainsi, la bonne ou la mauvaise perception des changements climatiques détermine la pertinence des mesures d’adaptation. La présente étude a eu pour objectif d’analyser la perception des changements climatiques par les éleveurs de bovins et leur pertinence par rapport aux observations météorologiques dans le bassin de l’Ouémé supérieur au Bénin. Cette analyse s’est appuyée sur la collecte des données météorologiques (pluviométrie et température) sur la période de 1980 à 2019 et des données socioanthropologiques issues d’enquêtes de terrain. Trois cents éleveurs de bovins ont été interviewés. Les principales données collectées sur le terrain étaient relatives aux caractéristiques sociodémographiques et à la perception des changements climatiques. Les données météorologiques ont été analysées selon l’indice standardisé des précipitations et les données de terrain selon la méthode fréquentielle. Les résultats ont révélé que les éleveurs percevaient une augmentation de la température moyenne et un prolongement de la saison sèche, ce qui correspondait aux observations météorologiques. En revanche, leur perception d’une diminution des extrêmes pluviométriques, d’une augmentation des extrêmes thermométriques, d’une fin précoce de la saison pluvieuse, d’une installation de plus en plus tardive de la saison des pluies et d’une durée plus courte de la saison des pluies était contraire aux observations météorologiques. La prise en compte de la perception des éleveurs de bovins dans l’élaboration des politiques d’adaptation aux changements climatiques contribuerait fortement au développement durable du secteur d’élevage.
The dynamics study of the preserved forest of Mekrou was discussed. The methodology used includes documentary research, Phytosociological surveys, diachronic analysis of satellite imagery, socio-economic surveys of different social and professional groups and the analysis and interpretation of data. It is obvious that in the area of the study, agriculture, animal husbandry, forestry and the use of medicinal plants are the main forms of natural resources exploitation. This operation, with population growth leads to a regressive evolution of plants and natural landscapes in favor of agricultural fields and fallow. The area of natural vegetation increased from 70, 53% in 1992 to 39,33% in 2012 in favor fields and fallow land increased from 17, 88% to 48, 77% in 2012. The numerical classification based on the presence-absence of vegetation species allowed us to individualize 6 vegetal communities. The Anogeissus leiocarpus, Khaya senegalensis and gallery forests group is the most diversified and most concentrated while Parkia biglobosa, Vitellaria paradoxa Field group is less diversified and less dense. The impact of soil occupation dynamics has resulted in the fragmentation of natural formations and reducing species diversity and density of ligneous.
L’élevage bovin constitue une composante majeure de l’économie des sociétés pastorales africaines en général et béninoises en particulier. Cette activité fait face à de nombreuses difficultés ces dernières années, malgré ses multiples fonctions économiques et socioculturelles. La présente étude vise, d’une part, à appréhender la perception des dérèglements climatiques et environnementaux par les éleveurs de bovins et d’autre part, à analyser les stratégies d’adaptation développées par les éleveurs pour faire face aux nouvelles conditions climatiques. 300 éleveurs de bovins ont été enquêtés dans les communes de Tchaourou et de Djougou au Bénin. L’approche méthodologique adoptée comprenait une phase d’enquête exploratoire qui a permis la sélection des arrondissements et des villages d’enquêtes, une phase d’enquête approfondie qui a permis l’administration des questionnaires auprès des éleveurs à travers des entretiens individuels et des discussions de groupe. Les résultats révèlent que le changement climatique est perçu comme un phénomène majeur qui affecte les différentes pratiques d’élevage bovin, très dépendantes de l’environnement. Les éleveurs de bovins enquêtés ont remarqué une hausse des températures (48%), une baisse pluviométrique (46%) et une hausse de la vitesse du vent (6%) dans la zone d’étude. Ces conditions climatiques impactent négativement la disponibilité et la qualité des ressources fourragères et hydriques. De plus, elles influencent les performances des élevages notamment les performances laitières (47%), l’âge de la première mise bas (36%) et la croissance des animaux (17%). Les animaux sont soumis à la recrudescence des maladies dont la pasteurellose (28%), la péripneumonie (26%), la fièvre aphteuse (22%) et la trypanosomiase (8%). Dans ces conditions, les éleveurs adoptent diverses stratégies pour atténuer les effets de la sécheresse et de la dégradation des ressources pastorales à travers le recours à la transhumance (50%), le stockage du fourrage notamment des résidus de récolte (8 %) et la culture fourragère « Panicum maximumC1 » (17%). Face aux maladies bovines, 57% et 30% des répondants ont respectivement recours aux services vétérinaires et traitements ethno-vétérinaires. Ces stratégies que développent les éleveurs face aux effets néfastes des changements climatiques nécessitent d’être soutenues à travers des politiques de développement durable dans le secteur de l’élevage bovin afin de les rendre plus performantes.
L’utilisation de la biomasse des résidus de cultures présents sur les exploitations agricoles après les récoltes est importante pour alimenter les animaux durant la saison sèche. La présente étude vise d’une part à estimer la biomasse des résidus au champ, et d’autre part à analyser la capacité de charge qui en résulte dans l’Ouémé Supérieur au Bénin. Des enquêtes ont été réalisées auprès d’agriculteurs et d’éleveurs, ainsi que des mesures de biomasses de résidus. Trois cents éleveurs ont été interrogés sur l’importance, la durée d’utilisation et les modes d’accès aux résidus. Puis, 350 placettes de 5 × 5 m ont été installées dans une sélection de champs, dont 175 en 2020 et 175 en 2021. Les résultats montrent que les quantités de résidus disponibles à l’hectare varient selon les cultures et les années. En 2020, les quantités mesurées sont les suivantes : 5,3 t de Matière Sèche/ha pour le maïs ; 6,7 t MS/ha pour le sorgho ; 3,4 t MS/ha pour le riz ; 2,3 t MS/ha pour le niébé ; 2,0 t MS/ha pour le soja ; 1,0 t MS/ha pour l’arachide ; 1,0 t MS/ha pour le voandzou. En 2021 : 4,4 t MS/ha pour le maïs ; 5,3 t MS/ha pour le sorgho ; 3,2 t MS/ha pour le riz ; 2,1 t MS/ha pour le niébé ; 2,0 t MS/ha pour le soja ; 1,1 t MS/ha pour l’arachide ; 1,1 t MS/ha pour le voandzou. Le bilan entre la capacité de charge calculée à partir des résidus et la charge animale réelle est négatif sur les deux années d’étude. Les résidus ont couvert potentiellement 77 % (2020) et 66 % (2021) des besoins alimentaires du bétail entre décembre et février. La prise en compte de ces résultats dans l’élaboration des politiques agricoles et pastorales contribuerait à mieux gérer l’ensemble des ressources fourragères disponibles pour le bétail.
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