Bedsore and ulcer care can often be painful and no standardized analgesic method exists today for pain relief during treatment in adults and the elderly. To evaluate the analgesic efficacy of a nitrous oxide-oxygen mixture vs. morphine during painful bedsore and ulcer care in adult and elderly patients, we conducted a randomized, crossover, multicenter, prospective, open-label, pilot study. Thirty-four inpatients, aged 53-96 years (median 84 years), were recruited in Grenoble University Hospital, Annecy Hospital and Chambéry Hospital, France, from January to June 2001. Each of the 34 patients received morphine (M), nitrous oxide-oxygen mixture (E), or morphine+nitrous oxide-oxygen mixture (ME) during painful care in a crossover protocol. Treatments were changed every two days and the study duration was six days. Analgesia was evaluated before and after each care session using a behavioral scale to evaluate pain in noncommunicating adults (ECPA), a visual analog scale (VAS), a global hetero-evaluation scale (GHES), and the DOLOPLUS-2 scale. There was a significant overall difference (P<0.01) among the three treatments. On the ECPA, the average difference after and before care was +5.2+/-8.6 (M), -0.3+/-8 (E), and -0.6+/-7.4 (ME), respectively. There was a significant difference between M and E, and M and ME (each P<0.01). No difference was found between E and ME (P=0.97). There were similar significant differences in the GHES and DOLOPLUS-2 scales (all tests P<0.01). Post hoc comparisons showed a significant difference (P<0.01) between M and E, and between M and ME without any additional effect for M+E. No differences were found with regard to safety or tolerability. This pilot study demonstrates the superiority of nitrous oxide-oxygen mixture over morphine for analgesia. This experience suggests that this mixture has ease of use, rapid effect, and limited contraindications when used during painful bedsore and ulcer care in elderly patients. Furthermore, it is well accepted by these patients and by nursing staff.

Résumé Le langage commun confond souvent douleur et souffrance. Le médecin, s’il peut soulager la douleur, reste souvent impuissant face à la souffrance. C’est cette distinction entre douleur et souffrance, entre réponse technique et souci de l’autre, qu’il convient de questionner. L’accueil de la plainte est un enjeu majeur de la relation thérapeutique. Comment laisser s’exprimer la plainte, sans qu’elle ne devienne trop difficile ou impossible à entendre par le soignant ? Y a-t-il une juste distance qui réconforte le malade sans pour autant épuiser le soignant ? La réflexion éthique interroge cette relation complexe entre soigné et soignant, faite de dialogue et de confiance mais aussi de violence et de défiance, entre vulnérabilité de l’un et pouvoir de l’autre.

Distribution électronique Cairn.info pour Médecine & Hygiène. © Médecine & Hygiène. Tous droits réservés pour tous pays.La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

No abstract