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La population du Burkina Faso était en décembre 1985 de 7 976 057 personnes. La densité variait de 1 1 à 90 hab./km2 suivant les provinces, exception faite de celle formée par la capitale. Le pays Mossi demeure un réservoir d'hommes pour le reste du Burkina Faso et pour la Côte-d' Ivoire. Ce surplus relatif de population favorise la croissance urbaine. Toutefois l'urbanisation demeure modeste (12,5 %) concentrée dans les deux grandes villes (67 %) Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Si la croissance démographique actuelle se poursuit, la capitale atteindra en l'an 2000, 1 800 000 habitants dans un pays de 12 millions de personnes. Ces deux chiffres posent les problèmes du rééquilibrage urbain et de l' auto-suffisance alimentaire.
Grâce à sa position de capitale de l'ex-A.E.F., Brazzaville est relativement industrialisée par rapport aux villes des autres pays de l'ancienne fédération. A la fin de 1971, elle comptait 13 usines qui employaient plus de 30 ouvriers chacune (9 usines du secteur privé et 4 usines du secteur public). Toutes ces industries de transformation ont en commun le problème des débouchés dans un pays d'un million de personnes à faible pouvoir d'achat et la concurrence devient de plus en plus forte dans les pays voisins où s'installent des usines similaires. Les usines du secteur public doivent non seulement résoudre le problème des débouchés mais aussi ceux de la formation professionnelle, des investissements et de la gestion. Toutes les industries d'Etat sont en déficit ; la plus importante, SOTEXCO, qui emploie 1 241 Africains, a eu, en 1970, un déficit de 305000 000 de francs C.F.A. Au total, 2 455 Africains travaillent dans les 13 usines étudiées. 80 à 95 % de la main-d'œuvre africaine est née à l'extérieur de la capitale. Le recrutement dans le secteur public est souvent influencé par le tribalisme, cause de forts mouvements de main-d'œuvre. Les effets induits sont importants pour les usines du secteur privé (SI AT 1 645 735 600 francs C.F.A. en 1970) mais faibles pour les entreprises d'Etat (SOTEXCO 170 172 600 francs C.F.A. en 1970) qui ne versent pas de droit de douane et accusent un fort déficit. La croissance urbaine est favorisée par l'industrialisation de la ville : plus de 16 000 personnes vivent grâce aux salaires versés. Pour favoriser l'industrialisation, il est nécessaire d'une part de donner confiance aux investisseurs privés et, d'autre part, d'assainir la situation actuelle des entreprises du secteur public avant de songer à de nouvelles créations.
La prospection minière s'est poursuivie activement en ces vingt dernières années et a abouti à des résultats positifs ; ainsi plusieurs exploitations minières ont vu le jour. Un orpaillage encore artisanal fournit de 200 à 250 kg d'or par an. Etain, cuivre, zinc, plomb sont extraits de plusieurs gisements par des Compagnies, notamment à M'Passa : la production est encore modeste. La potasse est exploitée dans la région côtière, à Holle où est établie la Compagnie des Potasses du Congo, qui emploie près d'un millier d'Africains et 200 Européens ; financièrement catastrophique, elle est bénéfique pour l'économie du Congo ; mais au total, la potasse sur laquelle on avait fondé de grands espoirs se révèle décevante. L'extraction du pétrole, elle, a de l'avenir : si le gisement de Pointe-Indienne, situé près de Pointe-Noire, s'épuise, celui d'Emeraude, au large de la côte commence à être exploité et sa mise en valeur peut avoir d'heureux effets sur le Congo. Sera-t-il possible d'intégrer l'activité minière à l'économie du pays par la création d'industries valorisant la matière première ?
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