Afin d’identifier les facteurs de risque associés aux taux de mortalités élevés et à la faible vitesse de croissance des porcelets en postsevrage observés dans les élevages porcins au Sud-Bénin, une étude diagnostique a été conduite en 2019 dans 129 élevages des départements de l’Ouémé et du Plateau sous forme d’enquêtes rétrospectives et d’observations directes sur ces élevages. Les résultats ont montré que les pratiques des éleveurs étaient surtout traditionnelles, basées sur la race locale, et tributaires des modes de divagation et de claustration. Les principaux facteurs de risque liés au statut de l’éleveur étaient l’âge moyen de 42 à 45 ans (supérieur à l’âge économiquement actif des agriculteurs), la presque absence de formation et le faible taux d’instruction. Les principaux facteurs de risque liés aux pratiques de reproduction étaient la divagation, la consanguinité entre verrat et femelles reproductrices, le non-respect des normes pour le logement des truies gravides et lactantes, l’absence de mesures d’hygiène et de soins préventifs et curatifs aux reproductrices et aux nouveau-nés, le non-respect des normes zootechniques d’alimentation des reproductrices, et la non-assistance de la truie lors de la mise bas. Dans ce contexte, les principales causes de mortalités étaient le cannibalisme, les accidents divers, le manque de lait, l’écrasement des porcelets et les pathologies. Les truies présentaient des mises bas difficiles et le syndrome agalactie-mammite. Chez les porcelets, les diarrhées, la conjonctivite, les plaies et le poids faible à la naissance étaient le plus souvent signalés. La prise en compte de ces facteurs et des atouts certains des élevages de porc local béninois contribuera à améliorer le système de gestion de la reproduction, et la productivité.
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