How and to what extent do defense actors use publicity in trials of protesters in contemporary Russia? Why do they fight over strategic uses of publicity if “everything is decided in advance”? Drawing on original ethnographic research, this article finds, first, that publicity accompanies legal resistance to politicized prosecutions and is inventively used by the defense. Second, mobilization of publicity creates opportunities for the defense to bargain with and keep the prosecution in check. Third, the relationship between publicity and legal resistance in repressive settings is ambiguous. Some human rights lawyers embrace publicity and others avoid it. I argue that this divergence should be interpreted in relation to lawyers' embeddedness in different professional ecologies. At the same time, lawyers' publicity strategies are altered by the interactional dimension of the trial. The latter manifests itself on two levels: at the micro‐level of a courtroom and in the public sphere where different publics engage in debates that interfere with lawyers' defense strategies. This paper has broader implications for the analysis of defensive legal mobilization in dual legal systems beyond the Russian case.

Résumé Trois situations de protestation dans la Russie contemporaine sont analysées ici. À chaque fois, un individu a recours à un geste contestataire contre une ou des figures incarnant le pouvoir d’État (un homme interrompt le discours du Président, une étudiante proteste contre une entrée « sélective » à la réunion avec le Président, un activiste jette de l’eau au visage du procureur à l’issue du procès de ses amis). À partir de l’étude de la couverture médiatique de ces gestes et des entretiens réalisés avec leurs auteurs, cette recherche présente une analyse sociologique des trajectoires de ces acteurs, en étudiant en particulier leurs multiples inscriptions sociales dans le monde des médias mais aussi dans l’espace militant de l’opposition russe. Cette recherche constitue ainsi une contribution à l’analyse des relations étroites entre ces deux champs (militant et médiatique) dans le cadre du régime à caractère autoritaire de la Russie contemporaine. Ces trois gestes constituent un moment de « bifurcation » dans les carrières de journalistes de leurs auteurs. L’importante médiatisation qui leur est donnée élargit l’espace des possibles des individus concernés et facilite (ou renforce) leur intégration au sein des médias d’opposition. Au-delà, ces cas renseignent également sur les conditions de protestation et de prise de parole dans un espace public sous contraintes.