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La présente étude porte sur l'intérêt ethnobotanique et phytochimique d'une plante ornementale (Terminalia catappa L.) utilisée au Mali. Pour ce faire, il a été réalisé une enquête par questionnaire auprès de 65 tradi-praticiens de santé de Bamako, un screening phytochimique et une évaluation de l'activité antioxydante du fruit de la plante. Il ressort des résultats que seulement 23,03% des personnes interrogées utilisent Terminalia catappa à des fins thérapeutiques. L'espèce est utilisée dans la prise en charge du diabète, de l'hypertension artérielle, du paludisme et de l'ulcère gastrique. Les feuilles (57%), fruits (38%) et l'écorce du tronc (5%) sont tous utilisés et la majorité des remèdes est préparée sous forme de décoction. L'analyse phytochimique montre que le fruit contient beaucoup de métabolites notamment les composés phénoliques totaux (95,01 ± 0,35 mgEAG/g) dans l'épicarpe et les flavonoïdes totaux (21,66 ± 0,47 mgEQ/g) dans le mésocarpe. Ces deux couches possèdent une bonne activité antioxydante, cependant, l'épicarpe (IC50 = 171,04 ± 2,08 µg/ml) présente un pouvoir oxydant nettement supérieur à celui du mésocarpe (IC50 = 273,82 ± 17,75 µg/ml). Il importe de connaitre les constituantes biochimiques des plantes ornementales du pays et les valoriser à des fins utiles.

Le maraîchage est une pratique bien connue en zone rizicole au Mali. Face à une pluviométrie déficitaire entrainant de mauvaises récoltes des céréales, le maraîchage est un espoir pour combler ce déficit et une source de revenus des paysans. Ils fertilisent les parcelles avec des engrais chimiques et organiques, font recours aux pesticides pour combattre les ravageurs. Le but de cette étude était de déterminer le rôle socioéconomique du maraîchage à Baguinéda. Ainsi, une enquête sociodémographique a été conduite auprès des maraîchers à Baguinéda-Camp, Sonougouba et Sébéla. Sous l’égide des points focaux, les questionnaires ont été soumis individuellement à 84 producteurs dont 63 hommes et 21 femmes. Les résultats ont donné 41,7% de maraîchers d’âge inférieure à 36 ans. Parmi les maraîchers, 76 étaient mariés, 5 célibataires 3 veuves. Les intrants employés dans les jardins ont été jugés de mauvaise qualité par 52,0%. Tous utilisaient des pesticides et 35,7% observaient plus de 15 jours entre le dernier traitement et la récolte des légumes. Les revenus générés par la vente des légumes permettent à 88,1% des maraîchers de faire face aux dépenses familiales. En raison de son importance dans la vie socioéconomique, le maraîchage est pratiqué dans la plaine innondable en saison sèche.

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