La stratégie de Marché unique numérique de l’Union européenne recèle de nombreuses potentialités d’amélioration des conditions de vie des populations tant sur le plan de la consommation (gains de pouvoir d’achat, accès à une offre plus diversifiée) que sur le plan des services publics proposés aux citoyens (efficacité, fluidité des démarches, économies, etc.). Mais l’exemple français montre que, dans un pays plutôt bien positionné tant sur le plan des équipements que sur celui des usages, il subsiste un réel enjeu d’inclusion des publics dits fragiles 1 (personnes âgées, personnes handicapées ou souffrant de maladie chronique, allocataires de minima sociaux, habitants de zones rurales), qui restent sur le bord du chemin digital. Un accompagnement personnalisé et incarné semble indispensable pour éviter que les difficultés individuelles et sociales de ces publics ne s’en trouvent accentuées.
Le suivi de la mémoire des attentats du 13 novembre, et plus généralement des attaques terroristes depuis l’an 2000, auprès de la population générale offre un matériau inédit pour comprendre l’évolution dans le temps et la construction de la mémoire collective. L’étude montre que ces attaques ont davantage marqué la population que d’autres événements tragiques survenus dans l’Hexagone dans une période de temps proche, ou même que d’autres attentats beaucoup plus récents. Avec le temps, la mémorisation précise des faits et les souvenirs des circonstances dans lesquelles les personnes ont appris les faits s’érodent, et se concentrent notamment autour du lieu du Bataclan. Mais, cette imprécision fait place à un investissement symbolique plus fort, qui conduit notamment à une surestimation du nombre de terroristes ou de victimes. Les raisons de la place particulière dévolue aux attaques du 13 novembre dans la mémoire collective tiennent à la fois au nombre inégalé de victimes, à l’attaque de lieux situés dans la capitale, à la réaction des pouvoirs publics qui instaurent l’état d’urgence, au cadrage discursif de la guerre contre le terrorisme amplifié par les médias télévisuels et au sentiment que la menace islamiste peut tuer aveuglément sans viser des catégories précises de population. L’étude met également à jour l’influence des systèmes de valeur (couleur politique, regard sur le modèle républicain) et des caractéristiques sociales des individus sur la mémoire. Elle s’inscrit dans une recherche fondamentalement pluridisciplinaire autour de la « Mémoire et traumatisme » intégrant des travaux en biologie, neurosciences et médecine.
Les Français, davantage préoccupés par le chômage ou l’avenir du système de retraite et affectés également par la crise, n’appellent plus majoritairement à une augmentation des prestations familiales comme cela était le cas jusqu’en 2009. Une constante demeure depuis trente ans : la volonté d’une redistribution verticale, davantage liée au niveau de ressources qu’au nombre d’enfants, dans une logique de soutien aux catégories populaires et, de plus en plus, aux classes moyennes, plutôt que dans une perspective nataliste. L’aspiration des femmes et des hommes à un meilleur équilibre de vie ne se traduit pas nécessairement par un soutien de l’opinion aux actions des pouvoirs publics dans la sphère familiale, fortement associée à l’intime et à la liberté individuelle.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.