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Cet article se propose d’interroger les paradoxes du recours à l’« origine » et à la « culture » dans les discours de professionnels de la protection de l’enfance à l’égard des jeunes d’ascendance migratoire, et par là de questionner l’actualité des dispositifs et des pratiques de catégorisation des enfants, qui ont traversé l’histoire de ce champ. En mettant en parallèle deux périodes (1970-1980 et aujourd’hui), cet article permet de montrer que se rejouent à différentes périodes les mêmes processus de construction de l’altérité, en prenant appui sur une logique de comparaison et de distinction des populations racisées, entre les primo-migrants et les enfants nés en France de familles immigrées.

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La conférence résumera une recherche doctorale ayant porté sur les défis particuliers de l'intervention en protection de la jeunesse dans les groupes idéologiques que l'on qualifie de « sectes ». Un des objectifs de l'enquête était d'identifier les difficultés propres à la protection des enfants en danger vivant dans ce type d'environnement, mais aussi les constituantes des interventions réussies.

La non-implication des affects et la recherche de la « bonne distance » sont des références incontournables dans les formations de travailleurs sociaux, jusqu’à devenir des référents professionnels. En nous interrogeant dans cet article sur des établissements sociaux imprégnés par le religieux (le catholicisme pour les Apprentis d’Auteuil et le judaïsme pour l’Œuvre de secours aux enfants- ose ), nous verrons qu’il est des lieux qui accordent une attention bienveillante aux émotions dans les relations socio-éducatives, et questionnerons l’influence du religieux dans le rapport qu’ils entretiennent aux affects. Cet article interroge les tensions entre vocation et professionnalisme, mais aussi la place des émotions dans le travail socio-éducatif. Oscillant entre les dimensions affectives et la mobilisation du religieux, les deux structures construisent un regard spécifique sur les relations éducatives et sur les aspects que doit recouvrir le professionnalisme au-delà de sa dimension « fonctionnaire ».