Le mouvement de privatisation n'a pas le caractère inéluctable et universel qu'on lui prête. Il dépend de l'existence d'un marché privé des capitaux suffisamment dynamique ou protégé pour se substituer aux financements publics, comme le montre l'évolution actuelle de la bourse.
Les méthodes d'introduction en bourse utilisées en France témoignent de la nécessité de sous-évaluer les prix de vente pour favoriser l'absorption instantanée de masses importantes de titres par des marchés insuffisamment développés.
Le mécanisme des groupes d'actionnaires stables, conçus pour protéger la direction des entreprises des conséquences de l'ouverture du capital, est fragile.
Les opérations de privatisation, menées dans le but de soulager les agents économiques d'une partie du poids de la politique monétaire suivie dans le cadre européen, ont pour conséquence d'en entretenir les effets pervers. Enfin, les contraintes budgétaires ne sont desserrées que de manière transitoire par les privatisations, alors que les entreprises vendues restent dépendantes de l'aide de l'État.
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