L’utilisation accrue des pesticides chimiques couplée au boom agricole à laquelle on assiste ces dernières années soulève des interrogations sur la vulnérabilité des ressources naturelles, en particulier les ressources hydrologiques des zones cotonnières du Bénin. Cette étude vise à analyser les pratiques de gestion des pesticides chimiques agricoles à l’échelle « paysan » afin de comparer ces pratiques aux normes recommandées. Les données analysées ont été collectées dans la commune de Gogounou auprès de cent cinquante (150) producteurs tous répartis dans six (6) villages. Il ressort de nos investigations que les matières actives des pesticides les plus utilisées dans le bassin cotonnier du Bénin sont le glyphosate, l’atrazine, le flubendiamide, le spirotétramate et les pyréthrinoïdes (Emamectine, Cyfluthrine, Cyperméthrine, Betacyfluthrine). Une faible proportion des insecticides est commercialisée par le circuit informel (09 %) contrairement aux insecticides dont la majorité (60 %) provient de ce circuit. De même, les pesticides non autorisés proviennent en majorité du circuit informel (93,9 % des herbicides et 21,5 % des insecticides). La majorité des producteurs (90,3 %) utilise en moyenne 3,4 flacons de Tihan par hectare (soit 0,34 litre par hectare) de plus que la moyenne recommandée. De plus, les doses de pesticides utilisées par hectare augmentent au fur et à mesure que les champs sont proches des points d’eau. La gestion et l’utilisation très peu rigoureuses des pesticides constatés dans cette zone pourraient constituer une menace pour le maintien de la biodiversité et de la productivité des écosystèmes naturels, de la qualité sanitaire des produits halieutiques et de la santé des producteurs et des consommateurs. Face à ce constat, le défit de la recherche serait la détermination du niveau actuel de contamination des eaux du bassin et celui de l’État serait l’initiation de programmes de sensibilisation des producteurs par rapport à une gestion plus rigoureuse des pesticides.
Rural land plans (RLP) and the systematic cluster approach (SCA) are the two main approaches used in Benin to secure rural land tenure. However, the contributions of these approaches to land tenure security in rural communities are mixed. This paper firstly identifies the main factors to be considered in conceptualizing rural land tenure security and secondly assesses the contributions of the two approaches in achieving rural land tenure security. The study is conducted in four communes of Borgou (a district in North Benin) that have benefited from both approaches to land tenure security. The dimensions of land tenure security were identified during focus group discussions and unstructured interviews with key informants. The contribution of the approaches is assessed using individual surveys from 742 beneficiaries of the approaches randomly selected, based on actors’ perceptions measured on the Likert scale. The nonparametric Friedman test was used to determine the average rank of each factor according to the RLP or SCA context. As a result, land tenure security must integrate nine factors, leading to two forms of land tenure security. Legal and institutional security includes land tenure norms, property rights, local land management institutions, and the land information system. Socioenvironmental security involves access and use rights, social peace, gender mainstreaming, and land conservation. According to stakeholders’ perceptions, RLPs mainly lead to legal-institutional security, whereas SCA combines and contributes to both forms of land tenure security. Rural smallholders will enjoy high levels of land security when these elements are in dynamic balance.
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