RÉSUMÉ Par rapport aux autres dispositifs de politique monétaire, la mise en place d’une règle de cible directe d’inflation présente en théorie de nombreux avantages, essentiellement en termes de crédibilité. Mais les multiples problèmes opérationnels soulevés conduisent à s’interroger en particulier sur le choix des prévisions d’inflation. Une étude empirique menée sur données françaises, et sur la période 1978-1997 est réalisée à partir de simulations historiques et stochastiques. Elle milite en faveur d’une telle règle avec des coefficients de réaction modérés (compatibles avec une politique monétaire efficace). Elle permet également de montrer le degré de sensibilité de la performance de cette règle au choix du mode d’élaboration des prévisions d’inflation.
Résumé Selon les modèles de type « revenu permanent – cycle de vie », la consommation agrégée des ménages ne réagit qu’aux chocs de politique monétaire considérés comme durables. Cependant, dans les faits, on observe une « sensibilité excessive » de la consommation aux variations du revenu courant, qui peut être interprétée comme le signe de l’existence de contraintes de liquidité. Jusqu’aux années quatre-vingt, ces dernières pouvaient être attribuées à un développement insuffisant du marché du crédit à la consommation, et à un ensemble de rigidités de nature institutionnelle et réglementaire. Ces contraintes de liquidité sont qualifiées « d’exogènes », et peuvent considérablement modifier l’impact des mesures de politique monétaire sur la consommation agrégée. Depuis la fin des années quatre-vingt, en revanche, le mouvement de libéralisation financière laisse espérer la restauration des mécanismes de transmission de la politique monétaire, tels qu’ils sont décrits dans la théorie du revenu permanent. Toutefois, cette hypothèse se trouve contredite par les faits et réfutée par la littérature relative à la « credit view » (Bernanke & Gertler, 1995). Selon cette théorie, la disponibilité du crédit pourrait conserver une influence importante sur les comportements de dépense. Les contraintes de crédit « endogènes » modifieraient et amplifieraient les conséquences des chocs de politique monétaire, via un canal « étroit » du crédit (basé sur l’offre de crédit) ou un canal « large » du crédit (dans lequel tous les types de financement interviennent, ainsi que des effets richesse). Cette étude cherche à mettre en évidence le niveau, la nature (exogène ou endogène) et l’évolution au cours du temps des contraintes de liquidité, susceptibles d’influencer la transmission de la politique monétaire sur la consommation des ménages, dans les six principaux pays européens : la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. Dans cette perspective, nous reprenons la méthodologie de Campbell et Mankiw (1989, 1991), et nous complétons leur modèle de base suivant une voie suggérée par Bacchetta et Gerlach (1997), en introduisant des indicateurs des tensions sur le marché du crédit (en l’occurrence des spreads de taux d’intérêt), censés révéler des canaux du crédit significatifs. Après un bref rappel théorique sur la méthodologie choisie, l’analyse empirique permet tout d’abord de sélectionner les variables pertinentes, qui sont ensuite utilisées comme instruments, pour l’estimation de divers modèles de consommation. Cette estimation fournit une évaluation « statique » des contraintes de liquidité, sur une période donnée. Enfin, la dynamique du problème est examinée à travers l’estimation de plusieurs modèles de consommation à coefficients variables (technique du filtre de Kalman), qui décrit l’évolution des contraintes dans les différents pays, depuis le début des années quatre-vingt. Globalement, nos résultats doivent être interprétés avec précaution en raison : ( i ) des difficultés importantes rencontrées pour modéliser les comportements de consommation, dans des économies qui demeurent hétérogènes, en particulier sur le plan des structures bancaires et financières ; ( ii ) de la grande disparité de la qualité des estimations. Néanmoins, trois grande conclusions peuvent être retirées. Premièrement les contraintes de liquidité demeurent significatives dans tous les pays, mais il nous a été impossible d’en déterminer la nature (exogène ou endogène). Deuxièmement, ces contraintes tendent à se relâcher pendant la période de la libéralisation financière, mais à des degrés divers selon les pays ; toutefois, les contraintes persistent aujourd’hui. Troisièmement, ces résultats nous conduisent à formuler certaines réserves quant à l’impact en termes réels d’une politique monétaire unique, dans un groupe de pays où la convergence n’est pas achevée en matière de consommation et de distribution de crédit. Classification JEL : D12 ; E21 ; E51.
Nous proposons une analyse économétrique des effets d'annonce sur la volatilité intrajournalière de quatre actions du CAC40 : Alcatel, Axa, Renault et Société Générale. Les séries horodatées des cours boursiers et les données qualitatives d'événements sont respectivement extraites de SBF-Euronext et de Bloomberg. La composante journalière de la volatilité est estimée par un modèle FIGARCH tandis que la saisonnalité intra-journalière par la Forme Flexible de Fourier. Il ressort que les volatilités individuelles sont affectées par un effet de marché systématique, des effets-jours et des annonces concernant la conjoncture macroéconomique, les opérations financières et stratégiques et les résultats d'exercice, ces deux dernières événements relevant de la firme en question ou de ses concurrents. Les volatilités décrivent des réponses retardées et progressives avec des horizons de persistance allant de une à trois heures, suggérant que les agents n'accèdent que graduellement à l'information complète.
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