A large share of surface water resources in Sahelian countries originates from Guinea’s Fouta Djallon highlands, earning the area the name of “the water tower of West Africa”. This paper aims to investigate the recent dynamics of the Fouta Djallon’s hydrological functioning. The evolution of the runoff and depletion coefficients are analyzed as well as their correlations with the rainfall and vegetation cover. The latter is described at three different space scales and with different methods. Twenty-five years after the end of the 1968–1993 major drought, annual discharges continue to slowly increase, nearly reaching a long-term average, as natural reservoirs which emptied to sustain streamflows during the drought have been replenishing since the 1990s, explaining the slow increase in discharges. However, another important trend has been detected since the beginning of the drought, i.e., the increase in the depletion coefficient of most of the Fouta Djallon upper basins, as a consequence of the reduction in the soil water-holding capacity. After confirming the pertinence and significance of this increase and subsequent decrease in the depletion coefficient, this paper identifies the factors possibly linked with the basins’ storage capacity trends. The densely populated areas of the summit plateau are also shown to be the ones where vegetation cover is not threatened and where ecological intensification of rural activities is ancient.
<p>Le Fouta Djallon est consid&#233;r&#233; comme le &#171;&#160;ch&#226;teau d&#8217;eau&#160;&#187; de l&#8217;Afrique de l&#8217;Ouest. La plupart des grands cours d&#8217;eau d&#8217;Afrique de l&#8217;Ouest y prennent leur source. Les eaux provenant de ce massif constituent l&#8217;essentiel du d&#233;bit des grands cours d&#8217;eau apportant de l&#8217;eau douce &#224; la bande sah&#233;lo-soudanienne, en particulier, d&#8217;ouest en est, la Gambie, le S&#233;n&#233;gal et le Niger.</p><p>Ce massif est caract&#233;ris&#233; par une forte hydraulicit&#233;. Ceci est li&#233; avant tout &#224; une forte pluviom&#233;trie, &#224; des pentes appr&#233;ciables et &#224; une lithologie peu perm&#233;able. Les roches sont en effet peu poreuses, ce qui s&#8217;oppose grandement &#224; la nation de &#171;&#160;ch&#226;teau d&#8217;eau&#160;&#187;. de fait, les r&#233;serves sont faibles, et essentiellement li&#233;es &#224; la pr&#233;sence de 8000 petites zones humides qui stockent des volumes d&#8217;eau permettant de garantir des &#233;coulements faibles en fin de saison s&#232;che, mais p&#233;rennes sur de nombreux cours d&#8217;eau.</p><p>La couverture v&#233;g&#233;tale du Fouta Djalon n&#8217;est pas tr&#232;s dense, du fait d&#8217;une lithologie peu propice. Mais elle ne montre pas, ni sur le court ni sur le long terme de signes de d&#233;gradation pouvant menacer sa r&#233;silience.</p><p>Apr&#232;s la p&#233;riode hyper humide 1950-1967 et la longue s&#233;cheresse de 1968 &#224; 1993, la pluviom&#233;trie annuelle est en croissance au point de d&#233;passer, dans de nombreuses r&#233;gions d&#8217;Afrique de l&#8217;Ouest, la moyenne de long terme. Mais les d&#233;bits mettent du temps &#224; rejoindre ceux de la p&#233;riode ant&#233;rieure &#224; la phase hyper humide, du fait de la reconstitution des stocks d&#8217;eau suite &#224; leur vidange progressive durant la phase s&#232;che o&#249; elles ont longtemps soutenu les &#233;tiages.</p><p>Cette recherche vise &#224; d&#233;terminer les conditions de la r&#233;silience hydrologique du massif du Fouta Djalon, source majeure d&#8217;alimentation en eau douce de la bande sah&#233;lo-soudanienne.</p>
<p>Le Fouta Djallon est consid&#233;r&#233; comme le &#171;&#160;ch&#226;teau d&#8217;eau&#160;&#187; de l&#8217;Afrique de l&#8217;Ouest. La plupart des grands cours d&#8217;eau d&#8217;Afrique de l&#8217;Ouest y prennent leur source. Les eaux provenant de ce massif constituent l&#8217;essentiel du d&#233;bit des grands cours d&#8217;eau apportant de l&#8217;eau douce &#224; la bande sah&#233;lo-soudanienne, en particulier, d&#8217;ouest en est, la Gambie, le S&#233;n&#233;gal et le Niger.</p><p>Ces hauts plateaux sont aussi une r&#233;gion tr&#232;s peupl&#233;e, et ce depuis plusieurs si&#232;cles, ayant &#233;t&#233; un foyer culturel et religieux en lien avec les grands royaumes peuls qui ont domin&#233; la sous-r&#233;gion jusqu&#8217;&#224; l&#8217;arriv&#233;e des colons europ&#233;ens au 19<sup>&#232;me</sup> si&#232;cle.</p><p>De ce fait, les zones rurales (l&#8217;essentiel du paysage) de la partie la plus haute du massif, la plus haute et la plus dens&#233;ment occup&#233;e, est caract&#233;ris&#233;e par un paysage construit, tr&#232;s v&#233;g&#233;talis&#233; malgr&#233; l&#8217;absence quasi-totale de for&#234;ts primaires. Les haies, les bosquets, les for&#234;ts galeries, les for&#234;ts secondaires, les arbres nombreux autour des concessions, en bordure des routes, autour et dans les champs, constituent une partie riche et dynamique de l&#8217;agrosyst&#232;me, avec des activit&#233;s tr&#232;s vari&#233;es de polyculture/&#233;levage et foresterie.&#160;</p><p>Une des formes les plus construites et intenses de paysage agraire typique de ce ch&#226;teau d&#8217;eau est la &#171;&#160;tapade&#160;&#187; un jardin de case tr&#232;s intensif et ferm&#233;, prot&#233;g&#233; du b&#233;tail par des haies de pierres renforc&#233;es de haies vives, et caract&#233;ris&#233;e par un &#233;tagement des esp&#232;ces cultiv&#233;es, des racines (manioc, igname, arachides et, de plus en plus, pommes de terre) aux arbres fruitiers (papayers, manguiers, agrumes, etc) en passant par des arbustes utiles tels que le caf&#233;ier.</p><p>Ces activit&#233;s intensives pratiqu&#233;es sur des sols construits tr&#232;s riches en mati&#232;re organique et de structure a&#233;r&#233;e, ont des rendements &#233;lev&#233;s et une tr&#232;s forte perm&#233;abilit&#233; et capacit&#233; de r&#233;tention en eau, ce qui constitue sans conteste un apport des habitants de ce massif &#224; la p&#233;rennisation du ch&#226;teau d&#8217;eau en tant que tel&#160;!</p><p>&#160;</p>
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