Jean-Paul Sartre's renown and intellectual celebrity grew as a function of his engagement in Third World struggles. Sartre's public image as champion of the oppressed is so entrenched that it might seem self-evident that he played a leading role in the anti-apartheid struggle. However, his actual contribution to the South African struggle appears to be at odds with the way it is inscribed in collective memory. This article examines the incongruity between Sartre's actual involvement in the struggle against apartheid and his enduring image as a champion of the anti-racist struggle in South Africa. Archival research into Sartre's publications, public appearances and travels in France and abroad, note only three occasions on which Sartre made a direct reference to apartheidthe first in June 1963, the second in October 1964, and the third in November 1966. Tracing Sartre's involvement chronologically, the paper seeks to map more precisely the nature of Sartre's contribution, commitment and responsibility to the French anti-apartheid movement, to uncover different facets of Sartre as a celebrity and a public intellectual, and to offer a better understanding of the period following the Algerian War in France with regard to Third World struggles.
Tal Sela Hétérogénéité énonciative/discursive et dimension argumentative dans le texte... Argumentation et Analyse du Discours, 20 | 2018 Hétérogénéité énonciative/discursive et dimension argumentative dans le texte...
Au tournant des Indépendances (1950-1960), l’ethos que l’auteur africain construit dans son discours littéraire interagit avec une image préexistante, développée précédemment par les écrivains de la Négritude. À partir d’une analyse de Mission terminée de Mongo Beti, cet article se propose d’éclairer les interrelations, voire les tensions, entre l’ethos préalable (de type collectif) de l’« écrivain africain » et celui que projette, dans son discours, un auteur qui veut s’en écarter. Notre attention se concentrera sur les conditions d’émergence d’une œuvre dont l’auteur cherche à se repositionner, d’abord, dans le champ littéraire puis, plus généralement, dans l’espace social, s’efforçant de refaçonner sa double identité d’écrivain et d’Africain. L’article se propose ainsi d’éclairer non seulement le rapport qui se noue entre un texte et son lecteur mais aussi certaines dimensions institutionnelles de la « littérature africaine ».
Cet article porte sur un phénomène culturel peu connu des chercheurs qui s’intéressent au tourisme religieux en Terre Sainte : les pèlerinages effectués à partir de l’Afrique francophone subsaharienne. Cette étude du voyage de pélerinage met en évidence sa dimension groupale, facteur crucial de l’expérience religieuse individuelle. À l’aide des outils de l’analyse du discours, de l’argumentation dans le discours et de la sémiotique de l’image, cette enquête dévoile différentes formes d’identité collective qui se construisent dans le discours du tourisme tel qu’il se développe dans l’univers francophone africain. Une forme particulière d’identité « nationale » est forgée dans le discours que Jürgen Bühler, le président de l’Ambassade Chrétienne internationale de Jérusalem, adresse aux téléspectateurs africains de la chaîne de télévision évangéliste (LMTV) depuis ses studios en Côte d’Ivoire ; une identité groupale fondée sur les valeurs sociales de l’amitié émerge dans les affiches publicitaires que l’agence de voyage Gota distribue dans les communautés chrétiennes béninoises ; enfin, la formation d’un groupe d’élite se constitue à partir de la valeur symbolique des objets matériels – attestations et décorations – que les pèlerins accumulent durant et après le voyage. Cette analyse des discours et représentations du pèlerinage en Terre Sainte met en évidence sa dimension sociale : il apparaît qu’il va bien au-delà de l’expérience spirituelle du croyant isolé à la recherche de Dieu.
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