RESUMEFace aux nombreux dégâts causés par le puceron du niébé, Aphis craccivora, on a été amené à établir des programmes de protection phytosanitaire basés essentiellement sur l'utilisation intensive des produits chimiques. Cette utilisation intensive d'insecticides chimiques conduit au développement du phénomène de résistance et provoque un déséquilibre de l'écosystème parce que ces insecticides chimiques tuent également les organismes utiles et s'accumulent dans le sol, l'air, l'eau et la chaîne alimentaire. Le présent travail a été réalisé en vue d'évaluer les potentialités du kaolin, pour la lutte intégrée contre A. craccivora. Pour tester l'effet de ce produit, les plantes soumises à l'infestation naturelle des pucerons ont été pulvérisées avec une suspension de kaolin à 5%, plusieurs fois à intervalle d'une semaine. Le nombre des pucerons sur chaque plante est compté chaque 3 jours et la dynamique des populations est déterminée. Les essais ont été réalisés sur deux années consécutives, en 2007 et 2008. En 2007, le nombre moyen des pucerons sur les plantes à la fin des expérimentations était de 36 et 5 pour le témoin et le traitement, respectivement. Au cours de cette année, 60% des plantes du témoin étaient infestées de pucerons contre 22% pour le traitement. En 2008, le nombre moyen des pucerons sur les plantes était de 12 et 2 pour le témoin et le traitement, respectivement. Pour ce qui concerne le pourcentage de plantes infestées au cours de cette année, on avait 18% pour le témoin contre 7% pour le traitement. Ces résultats indiquent que le kaolin réduit de façon significative les populations d'Aphis craccivora et engendre par conséquent un développement normal des plantes. Les conditions d'utilisation de la technologie du kaolin en milieu réel ont été discutées et il a été suggéré que des essais soient réalisés en milieu paysan en vue d'évaluer la capacité du kaolin à protéger efficacement les champs de niébé.
En Afrique sub-saharienne, les moustiques sont des vecteurs de plusieurs maladies dont le paludisme. Pour lutter contre les moustiques, les insecticides de synthèse sont intensivement utilisés soit pour la pulvérisation des gîtes larvaires et des domiciles, soit pour l'imprégnation des moustiquaires. Cette utilisation intensive d'insecticides chimiques a conduit au développement du phénomène de résistance chez les moustiques; ceci rend de plus en plus difficile la lutte contre ces insectes. Dans la nature, un ensemble d'ennemis naturels contribuent à la régulation des populations de moustiques. Certains de ces organismes sont produits et utilisés à grande échelle dans les pays industrialisés pour la lutte raisonnée contre les moustiques. Cet article fait le point des connaissances actuelles des ennemis naturels des moustiques en vue de mettre en exergue le rôle que pourraient jouer ces organismes utiles pour la gestion intégrée des vecteurs du paludisme en Afrique sub-saharienne. Il ressort de la présente synthèse bibliographique que les bactéries Bacillus thuringiensis var. israelensis et Bacillus sphaericus sont les plus utilisées pour lutter contre les larves de moustiques. Le nématode entomopathogène, Romanomermis iyengari, très efficace contre les larves d'anophèle revêt un intérêt particulier pour l'Afrique du fait de la possibilité de le produire à grande échelle avec des moyens simples. Le poisson larvivore Gambusia affinis peut également contribuer à la gestion des populations de moustiques, notamment dans les zones de productions aquacoles.
La présente étude vise à évaluer l'effet de l'émulsion d'huile de colza préparée artisanalement sur les populations d'Aphis gossypii pour la protection intégrée du cotonnier. La dynamique des populations de pucerons a été étudiée en station expérimentale suite à l'application de l'huile; à cet effet, l'émulsion de l'huile de colza à la concentration de 1%, 2%, 3%, et 4% a été appliquée sur des plants en pots soumis à l'infestation naturelle. Les concentrations de 2% et 3% ont été appliquées en milieu semi-réel et leur effet comparé à celui d'un aphicide chimique (Thunder 145 O-Teq) (Betacyfluthrine 45g/l Imidachlopid 100g/l). Les résultats ont montré qu'en station expérimentale, les concentrations de 2% à 4% ont réduit de façon considérable la densité des populations de cet insecte. La concentration de 4% a un effet phytotoxique sur les feuilles. En milieu semi-réel, le nombre de plants attaqués 3 jours après traitement était de 30; 5,5; 7 et 5,5 respectivement pour le témoin, l'insecticide chimique, 2% colza, et 3% colza. Il n'y a pas une différence significative entre l'émulsion d'huile de colza (2% ou 3%) et l'insecticide chimique. Les conditions d'utilisation de l'émulsion d'huile de colza préparée artisanalement sont présentées et il est recommandé de reprendre les tests en milieu réel afin de confirmer ou non les résultats obtenus dans la présente étude.
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