Bien que les opposants à la guerre contre l'Irak aient déjà conclu à l'absence d'armes de destruction massive et évoquent la faillite des services de renseignements, le fait que l'on n'ait rien découvert à ce jour ne prouve nullement que ces armes n'aient pas existé. Mais plusieurs facteurs rendent l'éclaircissement du dossier plutôt difficile. Les déclarations des scientifiques irakiens reflètent encore la ligne de l'ancien régime, ce mélange de déni et de fraude dont les inspecteurs des Nations unies ont si souvent fait les frais depuis 1991, et qui s'est tant de fois révélé mensonger. Il est vrai que les conditions de sécurité dans le pays ne sont pas assez bonnes pour qu'ils puissent parler librement. Et le comportement des Irakiens avant la guerre en ce qui concerne les armes chimiques et biologiques n'est absolument pas cohérent avec ce que l'on aurait pu attendre d'un pays n'ayant rien à cacher. Comme ce fut le cas naguère d'avions de chasse ou de missiles prohibés, la clef de l'énigme se trouve peut-être dans les sables du désert irakien.
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