RÉSUMÉ
Les fondations sont peu étudiées au Canada et au Québec. Notre article reconnaît le rôle joué par ces organisations, ainsi que l'apparition de nouvelles fondations dont la force se révèle tant en actifs qu'en dons. Il comprend trois parties. La première partie est basée sur une recension des écrits provenant des États‐Unis depuis les années 2000. La deuxième examine les données concernant les fondations canadiennes et québécoises qui sont disponibles dans les principaux répertoires utilisés au Canada et au Québec, c'est‐à‐dire des répertoires qui ont tendance à cerner et classifier les fondations à partir de catégories principalement fiscales et légales, ce qui conduit à affirmer tout simplement qu'elles sont privées ou publiques. Au terme des deux premières parties de l'article, nous sommes amenés à soulever des questions sur les limites des approches basées principalement sur des catégories fiscales et légales. Ainsi, nous proposons ouvertement dans la troisième partie de l'article une vision théorique alternative de facture davantage sociopolitique. Cette approche fait appel aux concepts d'économie sociale et solidaire (ESS) et d'économie plurielle afin de mieux comprendre les fondations et les nouveaux arrangements institutionnels dans lesquels elles s'inscrivent au Canada. À partir de cet outillage conceptuel, nous affirmons que les fondations peuvent être analysées comme faisant partie de l'économie sociale et solidaire, ce qui ne veut pas dire qu'elles reproduisent automatiquement dans leurs pratiques les valeurs et principes de l'ESS. Au contraire, dans leurs pratiques, à la faveur de l'éclairage de l'économie plurielle, il est possible de déployer une analyse sociopolitique attentive aux diverses configurations ou formes d'hybridation spécifiques résultant des transactions entre les principes de l'ESS (réciprocité), de l'économie privée (concurrence) et de l'économie publique (redistribution).
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Cet article présente la synthèse d’une enquête en ligne, réalisée auprès des travailleurs sociaux du Québec afin de connaître leur position au sujet de l’euthanasie volontaire (EV) et de l’aide au suicide (AS). Les résultats abondent dans le sens des études répertoriées où les travailleurs sociaux se montrent favorables aux deux pratiques. Les répondants expriment toutefois une plus grande considération pour l’EV que pour l’AS. Ils insistent pour qu’on s’assure d’abord de soins appropriés et accessibles aux personnes. Dans l’éventualité où l’EV ou l’AS seraient permises par la loi, les répondants souhaitent que des critères d’encadrement de ces pratiques soient mis en place. Les difficultés qu’ils identifient, en lien avec les demandes d’EV ou d’AS des personnes, se résument en la difficulté d’intervenir dans certains contextes de souffrances et de fin de vie.
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