En France, le contexte de lutte antiterroriste est venu conforter l’idée que « la sécurité est l’affaire de tous », y compris de la population. Par-delà les discours officiels, comment les pouvoirs publics se saisissent-ils de la question de l’engagement citoyen dans ce champ d’action supposément régalien ? Cet article apporte quelques éléments de réponse au travers d’exemples qui concernent tant les contributions directes à l’ordre local que la gouvernance des politiques de sécurité. Entre promotion des initiatives institutionnellement labellisées et volonté d’encadrer sinon d’étouffer celles qui ne le sont pas, la mise en politique de la participation citoyenne en ce domaine interroge les évolutions d’un modèle français de sécurité avant tout fondé sur la position dominante de l’État.
Le Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance (GPIS) patrouille la nuit dans les parties communes de 500 résidences d’habitat social dans l’objectif d’y maintenir la tranquillité. Financièrement soutenue par la ville de Paris, c’est une structure hybride qui associe douze organismes HLM et relève du cadre réglementaire des activités privées de sécurité. Vue d’ensemble sur un dispositif unique en son genre dans le contexte français, révélateur d’un mouvement de pluralisation du policing auquel Paris n’échappe pas.
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