Si les possibilités énergétiques de l'atome sont immenses, si son utilisation à des fins pacifiques peut modifier radicalement l'évolution de la civilisation, cette ère prodigieuse pose de façon aiguë le problème de la protection de l'homme. Il est donc vital que la thérapeutique puisse disposer dans un avenir prochain de radioprotecteurs ou d'associations de substances capables d'éliminer, ou tout au moins de minimiser, les effets nocifs, sinon mortels, des irradiations.Quels risques, existe-t-il, pour l'être vivant dans l'âge atomique ? -tout d'abord, des effets somatiques non cancérogènes [1 à 6] qui seront plus ou moins précoces et sévères, suivant la dose reçue; -puis, l'apparition, souvent tardive, des effets somatiques cancérogènes qui entraînent une létalité différée. Ici la gravité du mal ne dépendrait pas de la dose d'énergie, car, en fait, il n'y aurait pas de dose seuil de sécurité. Toute irradiation aussi faible soit-elle, serait capable d'engendrer des cancers : la probabilité étant toujours faible, mais jamais nulle, augmenterait avec l'importance de la dose reçue [3,6]; -enfin, des effets héréditaires induits par les mutations [7,8]. Comme les radiations augmentent artificiellement la fréquence de ces mutations, celles-ci marqueront leur empreinte sur la race humaine dans les générations futures.Depuis 1945, l'homme s'est attaché non seulement à rechercher les meilleurs moyens de protection, à partir d'écrans (béton, plomb et autres matériaux) et dispositifs assurant un véritable blindage antiradiations, mais il a essayé égale ment de trouver des susbstances capables d'éviter la maladie des rayons.La première lueur d'espoir est apparue en 1948 lorsque Latarjet et Ephrati [9] ont montré qu'il était possible de protéger un bactériophage contre les radiations, par des substances chimiques tels l'acide thioglycolique, le glutathion, le tryptophane, la cystéine et la cystine.Un an plus tard, la faculté de diminuer l'effet nocif des radiations chez la souris était mise en évidence, en utilisant le cyanure [10], la cystéine [11] et la thiourée [12]. Mais c'est Bacq et ses collaborateurs qui, en mettant en lumière l'action remar quable de la cystéamine [13], montraient que la radioprotection n'était point une utopie chez les mammifères.
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