Les pesticides chimiques de synthèse utilisés pour l'intensification des systèmes de production agricoles peuvent affecter de façon défavorable la qualité du sol à travers leur effet sur sa macrofaune. La présente étude a permis d'évaluer les effets synergiques du Paraquat et de la Lambdacyhalothrine en présence du compost sur la macrofaune du sol sous culture pluviale de sésame en milieu paysan, dans la région du Centre-Est du Burkina Faso. La méthode « Tropical Soil Biology and Fertility » (TSBF) a été utilisée pour évaluer l'abondance et la diversité de la macrofaune du sol après application de pesticides et de compost. L'étude a été menée entre 2014 et 2015 sur des monolithes de sols prélevés à des profondeurs de 0-10 cm et 10-30 cm 3 jours avant semis, au 41 ème et au 81 ème jours après semis. Les résultats obtenus montrent qu'en absence de pesticide, le compost a entraîné une augmentation du nombre d'individus de la macrofaune du sol de 84,14% et de 173,46% respectivement dans les profondeurs de 0-10 cm et 10-30 cm du sol par rapport au témoin non traité. Il ressort aussi que le compost est plus favorable au développement équilibré et diversifié des groupes de macrofaune. Après traitement des parcelles par le Paraquat et la Lambdacyhalothrine, une diminution de 47,56% de la macrofaune du sol a été notée à la profondeur de 0-10 cm du sol et leur élimination totale a été observée à la profondeur 10-30 cm.

Sesame cultivation is strategic for the economy of Burkina Faso. Indeed, after cotton, sesame is the second most important agricultural product for exportation. However, its production is limited by plant diseases and pest attacks. Facing this situation, large amounts of pesticides are used to boost productivity. But, these chemicals have a negative impact on soil fertility. In this instance, the effects of Supraxone and Lambda-super in the presence of compost on soil microbial activity under rainfed sesame cultivation in a peasant environment were studied. The experiment design was a block of Fisher (BCR) comparing the non-treated parcel (TNT) to the parcel amended only with compost (C) and to the parcel amended with compost and treated with the pesticides (C + P), respectively. Soil samples were taken at depths of 0 -20 cm before sowing at 41st and 81st days after sowing. Respiratory activity and soil microbial biomass were monitored respectively by respirometric tests and by the fumigation-incubation method. The results show that the addition of compost into the soil with or without supraxone treatment and Lambda-super resulted in an increase in microbial biomass and soil respiratory quotient. These results show that the provision of compost in sufficient quantity corrects the inhibitory effect of soil biological activity by pesticides.

L’agriculture conventionnelle caractérisée par une forte utilisation de pesticides et d’engrais chimiques entraine de nombreuses répercussions délétères sur la santé humaine et sur l’environnement notamment la dégradation de la fertilité des sols. Pour atténuer ces effets, l’agriculture biologique basée sur l’utilisation des champignons mycorhiziens arbusculaires pourrait être un modèle alternatif. L’effet de l’inoculation mycorhizienne avec Glomus aggregatum et Rhizophagus irregularis sur la productivité du sésame a été étudié. Les résultats de l’inoculation du sésame avec ces deux souches ont été comparés au témoin non inoculé et au traitement fertilisé au compost dans un dispositif en bloc de Fisher. Les résultats ont montré que l’intensité de mycorhization des plantes de sésame est très faible tout au long du cycle végétatif (de 8,65% à 22,72%). L’inoculation du sésame avec Glomus aggregatum a également eu un effet significatif sur le nombre de capsules (plus de 54 capsules/plante), la biomasse totale et le rendement graine (362,27 Kg ha-1) comparativement au témoin (315,51 Kg ha-1). L’effet de Rhizophagus irregularis en provenance du Sénégal n’a pas été significatif sur tous les paramètres morphologiques du sésame contrairement au témoin naturellement mycorhizé. Les champignons mycorhiziens arbusculaires indigènes présents dans les agroécosystèmes du Burkina Faso induisent donc plus d’effet sur le sésame que la souche de Rhizophagus irregularis provenant du Sénégal.

<p>Earthworm species are grouped into three ecological categories, endogeic, epigeic and anecic from their nutritional behaviors, their strategies of morpho-functional adaptations and localization in the soil profile. These earthworms play a major role in the biogeochemical cycling of carbon and nitrogen through their bioturbation activity and cast production that have specific physical, chemical and biological characteristics. They affect the sequestration of soil C through their influence on soil organic matter (SOM) protection processes. However, CO<sub>2</sub> and N<sub>2</sub>O emissions from cast depend on earthworm species with different physical, chemical and microbiological properties even when these species belong to the same ecological category. Hence the importance of investigating their functional traits to see how they affect greenhouse gas emissions. To do this, we measured the emissions of N<sub>2</sub>O and CO<sub>2</sub> in earthworm cast, then we characterized the physical-chemical properties from elemental and spectroscopic analyses. Finally, these results were related to different morphological (pigmentation, color, size), anatomical (gizzard, pharynx, morren's gland size) and physiological traits. Our hypothesis is that the casts of pigmented and colored earthworms, with a large pharynx and gizzard, morren's gland, secreting a lot of mucus and water produce more CO<sub>2</sub>, N<sub>2</sub>O.</p>

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