Les Culicidae, communément appelés moustiques, par leur large distribution et leur abondance, sont impliqués dans la transmission de nombreuses maladies humaines et animales. La lutte contre ces insectes nécessite la connaissance de leurs lieux de développement dans lequel évoluent les stades pré imaginaux. La présente étude vise à caractériser ces gîtes larvaires en vue d’identifier les indicateurs entomologiques et écologiques de production de larves dans ces milieux. Pour ce faire, le pH, la température, la conductivité, la teneur en oxygène dissout et la densité larvaire des culicidae ont été estimés à la suite des prospections des gîtes larvaires effectuées de juillet 2007 à mars 2018 à Saga, un quartier périurbain de la Ville de Niamey. Au total, 17 gîtes ont été identifiés dont cinq (5) gîtes permanents (29,41%). Les surfaces d’eau artificielles ont été plus abondantes (64,71%). L’étude sur la caractérisation des gîtes par la méthode ACP (Analyse par Composantes Principales) a permis de grouper les gîtes en trois (3) catégories: le groupe 1 constitué par des gîtes qui présentent un pH légèrement acide (6,075 à 7,035) et un taux d’oxygène dissout élevé (1,11 à 2,32). Le groupe 2 qui est constitué par des gites qui présentent une conductivité plus élevée (compris entre 0,97 à 1,08) ainsi qu’un pH légèrement alcalin (7,51 à 7,83). Quant aux gîtes du groupe 3, ils appartiennent en effet, à une zone de transition ou les trois (3) paramètres sont élevés à savoir le pH (8,02 à 8,36), le taux d’oxygène dissout (1,43 mg/l à 2,54 mg/l) et de la conductivité (1170 μS/cm à 1370 μS/cm). L’étude a mis en évidence des affinités entre les espèces de moustiques et les conditions physico-chimiques des gîtes larvaires. C’est ainsi que An. gambiae s.l abonde dans les gîtes caractérisés par une température moins élevée, un pH neutre un taux d’oxygène dissout élevé alors que Culex pipens présente une affinité aux gîtes à forte conductivité et à taux d’oxygène dissout faible.Mots clès : Culicidae, Paramètres physico-chimiques, gîtes larvaires, Saga, Niger. English Title: Measurements of mosquito larvae proliferation indicators in the permanent and semi-permanent ponds of Saga, Niger Culicidae, commonly known as mosquitoes, by their wide distribution and abundance, are involved in the transmission of many human and animal diseases. The fight against these insects requires knowledge of their places of development in which the pre-imaginary stages evolve. The present study aims to characterize these breeding sites in order to identify entomological and ecological indicators of larval production in these environments. To do this, the pH, temperature, conductivity, dissolved oxygen content and larval density of culicidae were estimated following surveys of the breeding sites carried out from July 2007 to March 2018 in Saga, a peri-urban area of the City of Niamey. In total, 17 lodgings have been identified, including five (5) permanent lodgings (29.41%). Artificial water surfaces were more abundant (64.71%). The study on the characterization of the deposits by the ACP method (Principal Component Analysis) made it possible to group the deposits in three (3) categories: group 1 consisting of deposits that have a slightly acidic pH (6.075 to 7.035) and a high dissolved oxygen level (1.11 to 2.32). Group 2 which consists of gites which have a higher conductivity (0.97 to 1.08) as well as a slightly alkaline pH (7.51 to 7.83). As for the group 3 deposits, they indeed belong to a transition zone where the three (3) parameters are high, namely the pH (8.02 to 8.36), the dissolved oxygen level (1.43 mg / l to 2.54 mg / l) and conductivity (1170 μS / cm to 1370 μS / cm). The study highlighted affinities between mosquito species and the physicochemical conditions of the breeding sites. This is how An. Gambiae sl abounds in deposits characterized by a lower temperature, a neutral pH a high dissolved oxygen level while Culex pipens has an affinity for deposits with high conductivity and low dissolved oxygen rate.Keywords: Culicidae, Physico-chemical parameters, breeding sites, Saga, Niger.
La gestion des insectes ravageurs du cotonnier (Gossypium hirsutum) a toujours été émaillée par l’emploi répété de produits chimiques de synthèse, avec des effets néfastes sur l’environnement. Pour ce faire, une étude comparative portant sur différents modes d’association a été menée en vue d’apporter de nouvelles stratégies de biocontrôle des insectes ravageurs du cotonnier. L’essai a été conduit en plein champ à Katibougou au Mali sur un dispositif en bloc de Fischer avec 3 répétitions et 9 traitements. Les paramètres agronomiques et entomologiques ont été étudiés et les résultats suivants ont été obtenus : Les insectes ravageurs majeurs ont été Dysdercus vὃlkeri et Aphis gossypii. Les modes de semis en bordure avec les deux plantes pièges (oseille de guinée et le gombo) ont attiré le maximum de D. vὃlkeri avec 12 individus/4plants pour les traitements en mode d’implantation du gombo en bordure contre 4 individus/4plants sur le traitement témoin. Concernant A. gossypii, nous avons enregistré 77,33% individus sur 4 plants de gombo installé en bordure du cotonnier contre 77,67% individus pour 4 plants pour le témoin. Seul Haritalodes derogata n’a pas été attiré par les deux plantes pièges quel qu’en soit le mode d’implantation des cultures pièges. Le mode semis gombo intercalaire a obtenu le meilleur rendement avec 2264kg/ha contre 1292kg/ha sur le témoin. Les résultats obtenus permettent de conclure que le recours aux plantes pièges permet de contrôler les ravageurs majeurs du cotonnier et améliorer le rendement en coton grain tout en réduisant l’emploi des produits chimiques. The management of insect pests of cotton has always been marked by the repeated use of synthetic chemicals, with adverse effects on the environment. In order to achieve this, a study on different association modes was compared to provide new strategies for biocontrol of insect pests of cotton. The trial was conducted in the field at Katibougou in Mali on a Fischer block design with 3 replications and 9 treatments. Agronomic and entomological parameters were studied and the following results were obtained: The major insect pests were Dysdercus vὃlkeri and Aphis gossypii. The border planting modes with the two trap plants (guinea sorrel and okra) attracted the maximum number of D. vὃlkeri with 12 individuals/4plants for the okra border planting mode treatments versus 4 individuals/4plants on the control treatment. Concerning A. gossypii, we recorded 77.33% individuals on 4 okra plants installed in the cotton border against 77.67% individuals for 4 plants for the control. Only Haritalodes derogata was not attracted by the two trap plants whatever the mode of implantation of the trap crops. The okra intercropping method obtained the best yield with 2264kg/ha against 1292kg/ha on the control. The results obtained allow us to conclude that the use of trap plants can control the major pests of cotton and improve the yield of grain cotton while reducing the use of chemical products.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2024 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.