Depuis la création des quatorze unités d'enseignement et de recherche en éducation physique et sportive (UER EPS) en novembre 1968 suite à la loi Faure, puis des UFR STAPS en 1984, avec les débats entre savoirs théoriques et savoirs pratiques, la formation des enseignants d'éducation physique et sportive (EPS) est marquée par des tensions entre les orientations professionnelles et universitaires. Cet article aborde le regard sur les contenus de formation des futurs professeurs d'EPS au certificat d'aptitude au professorat d'EPS (CAPEPS) du point de vue des formateurs d'enseignants. Cette recherche permet de mettre en évidence une distribution des formateurs intervenant lors de l'année de préparation à ce concours. Elle s'appuie sur un corpus de quarante et un formateurs impliqués dans ces masters en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) support de la préparation, lesquels sont interrogés à l'aide d'un questionnaire qui a fait l'objet d'une analyse factorielle des correspondances. L'étude met ainsi en relief trois pôles antagonistes de formateurs : les Scientifiques, les Didacticiens et les Sportifs. Elle permet également d'identifier les difficultés qu'ont les formateurs en STAPS à se représenter leur propre fonction au sein de l'Université. En effet, nous repérons que l'image que les formateurs se font de l'enseignant d'EPS débutant, au sortir de sa formation diplômante, n'est autre que celle qu'ils pensent avoir été. Cette recherche fait écho aux travaux de Peyronie (1998) montrant l'importance de la dimension expérientielle dans la construction identitaire, de même que ceux de Pérez-Roux (2011) quand elle s'intéresse à la construction identitaire des enseignants d'EPS.
Depuis la mastérisation de la formation enseignante en 2010, nous assistons à un mouvement d’universitarisation permettant une préprofessionnalisation. Avec une validation du concours du Capeps au niveau du Master, les étudiants s’initient à la recherche en éducation. Durant la formation, de nombreux savoirs académiques, disciplinaires et professionnels semblent entrer en concurrence avec des logiques d’appréhension propres aux acteurs (formateurs et étudiants) qui n’obéissent pas aux mêmes enjeux. Les formateurs sont orientés par la transmission de savoirs disciplinaires, de savoirs à enseigner alors que les étudiants attendent des savoirs pour enseigner, des routines de fonctionnement pour dépasser les dilemmes rencontrés in situ. Une convergence d’intérêts serait à rechercher dans la stimulation, chez les étudiants en formation, d’une réflexion s’enracinant à partir de leurs pratiques concrètes en établissement plutôt qu’à travers des cas abstraits.
Cinquième sport français en nombre de licenciés, le judo est une activité de combat de préhension bien connu de la population à travers ses champions et médaillés internationaux. Cependant, ce seul aspect compétitif et monoforme lié à l'affrontement physique pour la victoire ne représente qu'une toute petite partie de la richesse de cette activité. Tout à la fois sport de combat, discipline, pratique de loisir, philosophie, activité pour la santé et le bien-être, le judo offre une diversité de pratiques. Cet aspect multiforme est pratiqué par environ 80% des licenciés et paradoxalement, quasiment toutes les approches dans le milieu scolaire font référence à son aspect monoforme et institutionnalisé par les programmes EPS à travers le champ d'apprentissage n°4 où il s'agit de conduire et maîtriser un affrontement collectif ou interindividuel pour gagner. En utilisant une démarche quantitative auprès de 60 élèves de niveaux différents, suivie d'une analyse factorielle des correspondances, il apparaît que le mode d'entrée lié à l'affrontement n'est pas celui que les élèves débutants choisissent. Ils sont plutôt organisés par la protection de soi à travers le jujitsu / self-défense et par les pratiques de santé et bien-être avec le taïso, d'où des perspectives intéressantes concernant le traitement didactique du judo scolaire sous son aspect multiforme. Mots clés : enseignement, judo, didactique du judo, EPS, sports de combat, arts martiaux.
La formation des enseignants d’EPS est marquée historiquement par les tensions entre les orientations professionnelles et universitaires depuis la création des UER EPS. Elle est l’objet de débats entre savoirs théoriques et savoirs pratiques. Cet article aborde de façon originale la formation des professeurs d’EPS au Certificat d’aptitude au professorat d’EPS (CAPEPS) du point de vue des formateurs STAPS. À partir de la théorie mathématique de Condorcet, nous décryptons leurs réponses de formateurs impliqués dans ces masters en STAPS. Il s’agit d’y vérifier une cohérence éventuelle en ce qui concerne la définition du professeur d’EPS, au sortir de sa formation diplômante. Cette recherche montre que la formation initiale relève d’un compromis entre discours scientifique et formation pratique, c’est-à-dire entre les tenants d’une préparation exclusivement centrée sur la réussite des épreuves du concours et les partisans d’une formation professionnalisante, soit entre la transmission de savoirs scientifiques et celle des gestes professionnels.
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