Le paludisme est une maladie endémique en Afrique subsaharienne. La prise en charge est contrariée par les résistances aux médicaments antipaludiques. Cette situation suscite un intérêt pour des alternatives thérapeutiques, y compris les plantes médicinales. L'objectif de cette étude était d'évaluer la diversité des plantes médicinales utilisées pour traiter le paludisme. Des enquêtes ethnobotaniques ont été menées auprès de 83 acteurs de la médecine traditionnelle choisis au hasard à l'aide d'entretiens semi-structurés dans le district d'Abidjan. Ces enquêtes ont permis d'inventorier 54 espèces de plantes appartenant à 29 familles. Les rubiacées et les combrétacées (5 espèces ; 9,25%) suivies des Fabacées et des Méliacées (4 espèces ; 7,41%) sont les familles les plus représentées. Les organes végétaux les plus utilisés dans les différentes recettes sont les feuilles (68,89%) et la méthode de préparation la plus proposée par les tradithérapeutes est la décoction (76,97%). La plupart des préparations sont administrées par voie orale (84,09%) sous forme de boisson. Ces résultats pourraient constituer une base d'information pour la recherche de nouvelles molécules à potentiel antipaludique et au développement de médicaments traditionnels améliorés (MTA).
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