[fre] Cet article est consacré à l’estimation des effets du travail salarié des étudiants sur leur réussite universitaire et leur décision de poursuite d’études. L’analyse repose sur des échantillons extraits des enquêtes Emploi . conduites par l’Insee de 1992 à 2002. Ces échantillons sont restreints aux personnes en cours d’études initiales à l’université et préparant un diplôme universitaire de premier ou de second cycle (Deug, licence ou maîtrise). Sont exclus de l’analyse les étudiants dont l’emploi va de pair avec les études, en particulier les apprentis sous contrat et les stagiaires en formation. Les modèles estimés sont des modèles de type Probit à deux équations simultanées, la première expliquant l’occupation d’un emploi salarié par l’étudiant, la seconde sa réussite à l’examen de fin d’année, conjointement . avec sa décision de poursuite des études pour l’un des modèles. Le temps de travail salarié est pris en compte en distinguant, dans un des modèles, les emplois de moins ou plus de 16 heures par semaine. Les résultats montrent que l’occupation d’un emploi régulier réduit significativement la probabilité de réussite à l’examen de fin d’année universitaire. S’ils ne travaillaient pas, les étudiants salariés auraient une probabilité plus élevée de 43 points de réussir leur année. Une analyse complémentaire montre que le cumul emploi-études n’a pas d’effet significatif sur la probabilité de poursuivre les études l’année suivante, quels que soient la filière et le niveau des études. [eng] This article reports an estimation of the effects of students’ paid employment on their success at university and their decision to pursue their studies. Our analysis is based on samples extracted from INSEE Labour Force Surveys conducted between 1992 and 2002. The samples are confined to students who have begun their university studies and are preparing a first-or second-stage degree (French DEUG or B. A. or M. A. equivalent). We exclude students whose jobs are linked to their studies, particularly apprentices under contract and interns in training. We estimate probit models with two simultaneous equations: the first explains the student’s paid employment; the second explains the student’s success in the year-end exam and —in one of the models— jointly with the decision to continue his or her studies. The models incorporate working time in paid employment: one of the models distinguishes between jobs requiring more or less than 16 hours a week. The results show that holding a steady job significantly reduces the probability of passing exams at the end of the academic year. If they did not work, students in paid employment would have a 43-point-higher probability of completing their academic year successfully. An additional analysis shows that the job-plus-studies combination does not significantly influence the probability of pursuing one’s studies in the following year, regardless of program and academic level. [ger] In diesem Artikel werden die Auswirkungen einer lohnabhängigen Erwerbstätigkeit der Studenten auf den ...