Introduction
après une phase pilote, le Sénégal est le premier pays en Afrique de l´Ouest à introduire le vaccin contre le cancer du col de l´utérus dans le Programme élargi de vaccination. Malgré la gratuité et la disponibilité du vaccin, la couverture est restée faible. L´objectif de cette étude était d´identifier les facteurs associés à la vaccination des filles contre le virus du papillome humain.
Méthodes
il s´agissait d´une étude analytique de type cas-témoin réalisée du 4 au 20 janvier 2020 à Dakar. La population d´étude était constituée de parents ou tuteurs de filles âgées de 9 à 10 ans. Nous avons réalisé un échantillonnage en grappes, des entretiens structurés directs et une revue documentaire. Les caractéristiques sociodémographiques, les connaissances des parents/tuteurs et les informations sur l´acte vaccinal ont été collectées à l´aide d´un questionnaire standardisé. Une régression logistique a permis d´estimer les odds-ratio.
Résultats
au cours de cette étude, 510 cas et 510 témoins, soient 1020 parents/tuteurs étaient interviewés. Les facteurs significatifs associés à la vaccination des filles étaient: l´instruction des parents/tuteurs (ORa=1,97; [1,81-2,25]), la connaissance de la maladie (ORa=3,05; [2,75-4,53], le revenu élevé du ménage (ORa=1,21; [1,13-1,85]), la crainte des effets secondaires (ORa=0,35; [0,27-0,44]), la réception de messages via internet/réseaux sociaux (ORa=0,54; [0,41-0,92]) et les horaires de vaccination adaptées à la communauté (ORa= 2,12 [1,59-2,64]).
Conclusion
la vaccination des filles peut être améliorée par un renforcement des connaissances des parents à travers des canaux appropriés et une meilleure organisation des services de santé.