“…parfois les enfants, se sont engagés dans une migration à plus ou moins longue distance, pour des temps plus ou moins longs, en quête de travail et de sources de revenus. De fait, dans nombre d'espaces traditionnels ou plus émergents, l'émigration masculine est encore largement dominante, tel que le mettent en évidence des travaux menés dans diverses régions du monde depuis les années 1990 : au Maroc (Sadiqi Ennaji, 2004), en Bolivie (Cortes, 2000), en Inde (Aubriot et Bruslé, 2012), au Nicaragua (Prunier, 2013), au Niger (Boyer et Mounkaïla, 2010), au Sénégal ou en Côte d'Ivoire (Bassett, 2001 ;Toma, 2014), en Égypte (Brink, 1991) ou encore au Mexique où les recherches ont été plus nombreuses (D'aubeterre, 1995 ;Canabal Cristiani, 2006 ;Arias, 2009 ;Garcia Oramas et al, 2011). 16 On observe, certes, de plus en plus de régions marquées par une migration indifférenciée ajustée à des filières d'insertion professionnelle tout autant masculine que féminine, et qui obligent parfois les couples et les familles à se disperser dans différents lieux de destination, de manière à diversifier les sources de revenus.…”