Me donne ici le droit d'intervenir… 1 Depuis un peu plus d'une décennie, l'usage du concept de genre se déploie lentement dans les études médiévales françaises 2 , alors même qu'il subit un certain nombre de critiques dans les pays anglo-saxons : son emploi serait de plus en plus galvaudé. De même, l'histoire de l'écrit-et plus généralement de la communication-est l'objet d'une attention croissante, portée en particulier par les travaux de construction d'une archéologie textuelle, récemment cartographiés par Pierre Chastang 3. Or, les recherches et les réflexions des Anglo-Saxons (mais aussi celles des Scandinaves et des Néerlandais, qui travaillent souvent en étroite collaboration les uns avec les autres) sur ces thèmes et, plus encore, sur les interactions entre genre et culture écrite, sont d'une grande richesse. Elles ne peuvent être réduites aux aspects les plus outranciers des débats entourant le post-modernisme et le tournant linguistique 4. Elles méritent donc d'être appréhendées 1