Après une décennie de quasi-somnolence, la question universitaire est remontée à la surface du débat politique franco-ontarien au tournant des années 2010. Le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), fondé en 2009, en a fait son cheval de bataille, comme en témoignent éloquemment les États généraux sur l'avenir du postsecondaire en Ontario français qu'il a organisés en 2013-2014 1 . En contribuant à remettre le projet d'université française à l'ordre du jour, la mobilisation étudiante a semé l'inquiétude parmi ses adversaires, notamment au sein des universités bilingues de la province dont, en particulier l'Université Laurentienne de Sudbury et l'Université d'Ottawa, qui se sont livrées, depuis, à d'innombrables tractations pour obtenir une 1 Voir RÉFO, « Rapport du Sommet provincial des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français », 10 février 2015, 44 p., www.refo.ca/resources/ (consulté le 25 août 2016).