« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est » (Jaurès, 1971).
REMERCIEMENTSFaire un travail comme celui-ci ne se fait pas sans sacrifices. Sacrifices de la part de la personne qui le réalise, mais aussi des personnes qui l'entourent. En effet, réaliser un travail de cette ampleur nécessite beaucoup de temps. Je tiens en tout premier lieu à remercier ma conjointe, Annie Giguère pour ses encouragements, mais aussi pour sa compréhension pendant tout ce temps que je n'ai pas pu prendre pour être avec elle et notre petite fille Mariève. Merci aussi à mes deux grands, Samuel et Chloé.Je tiens aussi à remercier les huit enseignants qui ont bien voulu prendre du temps, temps qu'ils ont souvent trop peu, pour m'aider en participant à cette recherche. L'apprentissage proprement dit c'est-à-dire l'apprentissage fait en l'atelier tend de plus en plus à disparaître. Le perfectionnement des machines-outils, la division du travail, la nécessité de produire vite et beaucoup, la disparition d'un grand nombre de petits ateliers et de petits patrons, incapables de lutter contre les grandes usines et les puissantes sociétés anonymes sont, précise-t-il, autant de causes qui ont amené la suppression de l'apprentissage (Fournier, 1980, p. 19). Cela mettra la table, au Québec, pour un bras de fer durant plusieurs décennies entre la gauche politique, qui prône une réforme de l'éducation orientée vers le retour du ministère de l'Éducation, et la droite qui, elle, s'oppose à toute diminution des pouvoirs du clergé en éducation (p.7). en régionalisant la formation supérieure et universitaire (COFPE, 1998). On ne peut plus conjuguer l'école au passé simple, c'est un réflexe nostalgique qui découle de la pensée qu'une réforme se fait parce qu'on faisait mal les choses. S'il y a une réforme, c'est que le statu quo n'est plus souhaitable. Il faut donc désormais conjuguer l'école, notre métier, et l'apprentissage au futur simple, parce qu'on ne prépare pas les jeunes à reproduire le passé, mais à affronter le siècle qui sera le leur ( Nous pourrions certes, ici, donner plus d'explications à propos de l'enseignement par objectifs ou compétences, mais dans la dernière décennie, ce sujet a déjà été largement étudié et ce n'est pas le propos de cette étude. Nous nous contenterons, ici, de considérer l'arrivée de l'approche par compétences comme un élément déclencheur, parmi d'autres, ayant mené à la professionnalisation du métier de l'enseignant, qui, mena à son tour, comme nous le verrons sous peu, à une réforme complète des programmes universitaires de formation des maîtres.
RÉVOLUTION DANS LE SYSTÈME SCOLAIRE QUÉBÉCOIS
CHANGEMENTS EN FORMATION PROFESSIONNELLE
PROFESSIONNALISATION DU MÉTIER D'ENSEIGNANTCette nouvelle réforme, en modifiant de façon catégorique le rôle des apprenants, vient nécessairement aussi modifier le rôle de l'enseignant dans la classe ainsi que les compétences qui lui sont nécessaires pour enseigner. L'élève, placé au centre de la cons- ...