Reçu le 12 février 2010 ; accepté le 15 avril 2010 © Springer-Verlag France 2010Résumé Objectif : Étudier la place de la prostatectomie radicale dans le traitement du cancer de la prostate. Patients et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective bicentrique de cinq ans portant sur 91 prostatectomies radicales réalisées dans le centre médicochirurgical de Chaumontle-Bois en France et la clinique Notre-Dame-de-la-Paix au Burkina Faso. Résultats : En cinq ans, 91 patients ont bénéficié d'une prostatectomie radicale à visée curative dont six à la clinique Notre-Dame-de-la-Paix au Burkina Faso et 85 dans le centre médicochirurgical le Bois en France. Leur âge moyen était de 66,52 ans. Cliniquement, les patients étaient classés stade A (2,2 %) ou B (98,8 %) de Whitemore-Jewett. Le taux moyen de prostatic specific antigen (PSA) était de 9,25 ng/ml. L'échographie endorectale, la tomodensitométrie abdominopelvienne, la scintigraphie osseuse, l'imagerie par résonance magnétique et l'histologie des pièces biopsiques avaient permis de classer tous les patients en T1a à T2b N0M0. Il s'agissait d'adénocarcinomes, et le score moyen de Gleason était de 6. Le traitement chirurgical était une prostatectomie radicale. Après l'étude anatomopathologique des pièces opératoires, 2,2 % étaient classées pT1, 76,92 % pT2, 21,92 % pT3 et 1,10 % pT4. Le taux du PSA, six mois après la prostatectomie radicale, était indétec-table dans 81,32 %. En plus de la prostatectomie radicale, les patients avaient bénéficié d'une hormonothérapie (quatre cas), d'une radiothérapie (neuf cas), d'une radiothérapie-hormonothérapie (deux cas). La mortalité opératoire était nulle. La durée moyenne d'hospitalisation était de huit jours. Des complications à type de lymphocèles (6,60 %), de dysérections (47,25 %), d'incontinence urinaire (32,97 %), de rétention aiguë (2,20 %) ont été notées. La survie à trois ans était de 78,33 % après prostatectomie radicale seule et de 100 % après prostatectomie radicale associée à une radiothérapie et/ou à une hormonothérapie. Conclusion : La prostatectomie radicale a permis de contrô-ler le cancer de la prostate localisé, d'où la nécessité d'un diagnostic précoce. L'adjonction de la radiothérapie et/ou de l'hormonothérapie permet d'optimiser le pronostic. Pour citer cette revue : J. Afr. Cancer 3 (2011).
Mots clés Cancer · Prostate · Prostatectomie radicaleAbstract Objective: To study the role of radical prostatectomy in the treatment of prostate cancer. Patients and methods: It was a retrospective multicenter study of 5 years on 91 radical prostatectomies performed at Medico-Surgical Center le Bois of Chaumont in France and at Notre-Dame-de-la-Paix in Burkina Faso. Results: In 5 years, 91 patients underwent radical prostatectomy with curative intent, 85 at Medico-Surgical Center le Bois in France and 6 at Notre-Dame-de-la-Paix in Burkina Faso. Their average age was 66.52 years. Clinically, the patients were classified as stage A (2.2%) or B (98.8%) of Whitemore-Jewett. The average PSA (prostatic specific antigen) was 9...