Le syndrome d’hyperviscosité (SH) est une entité clinique composée de signes variables non spécifiques et dont le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments contextuels, anamnestiques et clinicobiologiques. En dehors de la mesure de la viscosité plasmatique, l’examen le plus spécifique pour confirmer le diagnostic semble être le fond d’œil. L’incidence du SH est inconnue, mais il s’agit d’une complication rare d’un grand nombre de pathologies. La physiopathologie est en rapport avec une augmentation de la viscosité plasmatique ou avec une augmentation du nombre d’éléments figurés du sang et/ou une altération de la capacité de ces cellules à circuler dans le lit capillaire. Le SH relève toujours d’un traitement de la pathologie sous-jacente et d’un traitement symptomatique visant à diminuer la viscosité sanguine. Dans les formes les plus sévères, il peut être nécessaire de recourir à un traitement par aphérèse thérapeutique en urgence. Le pronostic dépend principalement de la pathologie sous-jacente.