Depuis quelques années, au Canada, on assiste à la production de romans graphiques autochtones qui se proposent d’agir en tant qu’agents de transformations socioculturelles. Chacune à leur façon, The 500 Years of Resistance Comic Book (Hill 2010) et Innu Meshkenu : Tracer son chemin (Couture, Duquette et Lemieux 2014) visent à encourager l’empowerment de ses lecteurs autochtones ainsi qu’à déconstruire la vision stéréotypée de leurs lectorats allochtones. Cet article pose un regard théorique et conceptuel sur le potentiel pédagogique des mémoires graphiques autochtones en matière d’éducation culturelle et de prise en charge.In recent years, in Canada, there has been the production of aboriginal graphic novels which intend to act as agents of socio-cultural transformations. Each in their own way, The 500 Years of Resistance Comic Book (Hill 2010) and Innu Meshkenu: Tracer son chemin (Couture, Duquette and Lemieux 2014) both aim to encourage empowerment of their indigenous readers as well as deconstruct the stereotypical view of their non-indigenous readerships. This article presents a theoretical and conceptual perspective on the educational potential of aboriginal graphic memories in terms of cultural education and empowerment purposes