“…Dans les années 2000, on enregistre un retour des travaux de sociologie sur les spécialités scientifiques. Parmi les facteurs susceptibles d’expliquer le retour de cette thématique, figurent le regain d’intérêt pour l’analyse de réseaux (Bidart et al, 2010), le développement de nouveaux logiciels adaptés à cette méthode et la plus grande disponibilité des données bibliométriques à l’ère numérique (Cristofoli, 2008) ; mais aussi, des facteurs cognitifs : le besoin croissant, notamment lié au tournant spatial des études sociales des sciences d’interroger la spatialisation des activités scientifiques (Livingstone, 2003 ; Besse, 2010), en s’appuyant notamment sur des corpus de données bibliométriques (Frenken et al, 2009) ; le soucis d’établir un lien entre la sociologie des pratiques et connaissances scientifiques et les études sociales de spécialités scientifiques (Zuckerman, 1988; Wray, 2005) ; l’impression que les changements conceptuels ont été négligés au bénéfice des facteurs sociaux dans les études de spécialités scientifiques parues dans les années 1970 (Wray, 2005) 1 .…”