RésuméNous présentons deux études sur le développement métalinguistique d'enfants bilingues, les uns italien-anglais, les autres italien-français, avec un même test métalinguistique en plusieurs versions linguistiques. La première étude, menée dans des classes de maternelles et primaires à Londres, a impliqué 118 enfants de quatre et cinq ans, dont 64 bilingues simultanés italien-anglais, et 54 monolingues anglais, tous issus d'un milieu socioculturel favorisé. Les bilingues ont obtenu des résultats mé-talinguistiques significativement supérieurs aux monolingues, indépen-damment de la version linguistique du test (italienne ou anglaise). La deuxième étude a impliqué 101 enfants de cinq ans, dont 47 bilingues italien-français (31 simultanés et 16 consécutifs) fréquentant une école française à Rome, et 54 monolingues, dont 27 étaient des monolingues italiens testés à Rome en version italienne et 27 des monolingues français, testés en version française à Paris. Comme dans la première étude, tous les enfants appartenaient à un milieu favorisé. Les résultats ont montré que les bilingues ont eu de meilleurs résultats que les monolingues indépendamment de la version du test et de la distinction entre simultanés et consécutifs.
CAHIERS DE L'ILOB OLBI WORKING PAPERS
AbstractThis paper reports on two studies on metalinguistic development in bilingual Italian-English and Italian-French children, with the use of the same metalinguistic test in different linguistic versions. The first study, conducted in preschool and primary-level classes in London, involved 118 four-and five-year old children, 64 Italian-English bilinguals and 54 English monolinguals, all belonging to a privileged sociocultural background. Bilinguals significantly outperformed monolinguals irrespective of the linguistic version of the test, Italian or English. The second study involved 101 children, 47 of whom were five-year-old Italian-French bilinguals (31 simultaneous and 16 consecutive), enrolled in a French school in Rome, and 54 were monolinguals. Twenty-seven were monolingual Italians tested in Rome in Italian and 27 were monolingual French, tested in Paris in French. All the participants belonged to a privileged milieu. Again, the bilinguals outperformed the monolinguals irrespective of the linguistic version of the test and of the simultaneous/consecutive distinction.