“…Le vase avait peut-être alors pour rôle de contenir des onguents, des cosmétiques (sous forme liquide ou sous forme de pâte, comme nos palettes de maquillage) ou des échantillons de nourriture (condiments de choix, épices, aromates, confiseries?). Toutefois, une autre hypothèse est également possible: par ses dimensions très réduites, le petit vase du Quirinal est à mettre sur le même plan que la gourde miniature inscrite de Poggio Sommavilla (datée des environs de 600 avant notre ère), qui, selon nous, est une imitation des gourdes de pèlerin (pilgrim flasks, fiasche da pellegrino, Feldflaschen) en bronze étudiées par Marzoli (1989). 6 Nous voulons suggérer que ces deux objets, la fiaschetta sabine, dont les arêtes imitent un prototype métallique, et le vase de Dressel, qui rappelle certes d'autres vases triples 7 (comme les exemplaires de Valvisciolo, de Vignanello, des Monts Albains et surtout de Blera), étaient des bibelots (gingilli) purement décoratifs ou symboliques, sans réelle vocation utilitaire, même si les inscriptions évoquent une mise en scène fictive de leur utilisation.…”