> Les cellules microgliales, qui sont les macrophages résidents du système nerveux central (SNC), constituent la première ligne de défense immunitaire face aux traumatismes ou infections. Contrairement aux neurones et autres cellules gliales, les cellules microgliales dérivent de précurseurs présents dans le sac vitellin, colonisent le SNC pendant la vie embryonnaire et s'auto-renouvellent ensuite tout au long de la vie [1] (➜). Ces cellules immunitaires ont été impliquées dans de multiples processus physiologiques dans le cerveau en développement et mature, comme la synaptogenèse, la transmission synaptique ou l'élimination de débris cellulaires et extracellulaires [2, 3]. En outre, des dysfonctionnements microgliaux ont été associés à un large spectre de pathologies neurologiques, neurodégénératives, mais également à certains troubles neurodéveloppementaux, qui ont une incidence plus forte chez les hommes que chez les femmes [4, 5]. En lien avec leur fonction de sentinelles immunitaires, les cellules microgliales assurent, chez l'adulte, une surveillance constante de leur environnement. Elles détectent des signaux extracellulaires, notamment ceux qui sont produits par les autres cellules du système immunitaire, et mettent en place des réponses spécifiques adaptées. Les cellules microgliales sont ainsi capables de répondre à une batterie de signaux environnementaux, comme ceux provenant du microbiote, l'ensemble