En France, chaque année entre 10 et 25 % des lauréats de concours du second degré proviennent d'une reconversion professionnelle. Ces nouveaux enseignants intègrent une institution qu'ils n'ont appréhendée qu'au cours de leur propre scolarité. Notre article présente un travail de recherche conduit auprès d'enseignants stagiaires débutants du second degré, seconde carrière. Par le biais de récits de vie, d'observation in situ, cette étude qualitative s'attache à comprendre comment les vécus professionnels antérieurs véhiculés par ces enseignants constituent des atouts ou des handicaps dans leur nouveau métier.Avec des titres comme « Le métier d'enseignant ne fait plus rêver » 1 ou « enseignant, un métier qui reste peu attractif » 2 , la presse grand public diffuse l'image d'un métier qui peine à recruter. Cette baisse d'attractivité dans ce métier est confirmée par Périer (2016). Il dresse un état des lieux de l'évolution du recrutement, des conditions d'entrée. De ses travaux comme des études sur lesquels il prend appui 3 ressort une interrogation sur le système éducatif en général et sur les manières de le faire progresser notamment au travers de l'image du métier et de sa valorisation.Malgré cette vision pessimiste de l'enseignement en France, des personnes, issues d'un premier métier font le choix de devenir enseignants. Si ce type de bifurcation semblait marginal, il y a quelques décennies, force est de constater que ce cheminement professionnel s'accroît (14,9 % des lauréats en 2015 contre 8,4 % en 2005-Périer, 2016. De plus, il semblerait que ces nouveaux enseignants soient une des réponses à l'insuffisance d'enseignants dans les établissements scolaires.Après avoir étudié le paradoxe d'une désaffection du métier de l'enseignement et de la venue de plus en plus nombreuse de professionnels dans les métiers de l'enseignement,