Browsing may lead to an induced resistance or susceptibility of the plant to the herbivore. We tested the effect of winter browsing by Eurasian beavers (Castor fiber L., 1758) on food quality of holme willows (Salix dasyclados Wimm.) in and after the following growth season. Shrubs were pruned in February, and new shoots from these (cut) shrubs were compared with those of untreated (uncut) ones in May and November. The shoots were analysed for dry matter, nitrogen, acid detergent fibre, and total phenolics. In May, the leaves from the cut treatment had a better food quality (more water, more nitrogen, and less phenolics) than those from the uncut one. There was in part also a systemic response, with lower total phenolics in both the cut and untreated parts of pruned shrubs (uncut-cut) than in the uncut shrubs. In November, we did not find significant differences in biochemistry of bark among cut, uncut, or uncut-cut treatments. These results are in accordance with a cafeteria experiment in the field: in May the beavers preferred shoots from the cut treatment, but in November they showed no preference. The results suggest that willows invest in compensatory growth rather than a defence response early in the regrowing phase.Résumé : Le broutement peut provoquer chez la plante soit une résistance soit une vulnérabilité à l'herbivore. Nous avons vérifié l'effet du broutement en hiver par les castors d'Europe (Castor fiber L., 1758) sur la qualité de la nourriture fournie par le saule à rameaux velus (Salix dasyclados Wimm.) durant la saison suivante de croissance et par la suite. Nous avons émondé les buissons en février et comparé en mai et en novembre les nouvelles pousses de ces buissons « taillés » à celles de buissons « non taillés ». Nous avons soumis les pousses à des analyses de matière sèche, d'azote, de fibres au détergent acide et de substances phénoliques totales. En mai, les feuilles des buissons taillés représentent une nourriture de meilleure qualité (plus d'eau, plus d'azote, moins de substances phénoliques) que celles des buissons non taillés. Il y a aussi une ré-action systématique partielle, puisque les concentrations de substances phénoliques totales, tant dans les parties émondées que non émondées (« non taillés -taillés ») des buissons ébranchés, sont moins importantes que dans les buissons non traités. En novembre, il n'existe pas de différence biochimique significative entre les écorces des buissons taillés, non taillés et non taillés -taillés. Ces données s'accordent avec les résultats d'une expérience de type cafétéria faite en nature: en mai, les castors préfèrent les pousses provenant de buissons taillés, mais en novembre ils ne montrent aucune préfér-ence. Ces observations indiquent que les saules investissent en une croissance compensatoire plutôt qu'en une réaction de défense durant les premières phases de la régénération.[Traduit par la Rédaction]