La croisade albigeoise a fait naître de nombreux mythes encore présents dans les châteaux dits «cathares» dont Puivert, même si les constructions visibles de nos jours ne sont pas celles qu’attaquèrent les barons de Simon de Monfort. Le site castral puivertain étire son enceinte sur un plateau rocheux qu’un fossé transforme en éperon barré. Une vaste basse-cour rectangulaire se referme sur une tour maîtresse carrée, véritable manifestation d’orgueil et de faste. Au revers de celle-ci, la courtine enserre des bâtiments ruinés, considérés à tort comme les restes du château primitif. Ce château-cour du XIVe siècle reste fidèle aux grands fondements de l’architecture philipienne. Ses principes constructifs se basent sur les exigences de la défense et le besoin de la résidence. Puivert manifeste par la profusion de son décor sculpté éminemment symbolique et l’imposante verticalité de son donjon, toute la prééminence et la richesse de son commanditaire.